COMMUNIQUÉ IFA issu du CRIFA Athènes du 5 Novembre 2023

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_53

22-11-2023

Le Comité de Relations de l’Internationale des Fédérations Anarchistes s’est réuni à Athènes les 4 et 5 novembre 2023 pour discuter et partager les réflexions et les pratiques de nos Fédérations. Actuellement, nous sommes particulièrement actifs dans les activités antimilitaristes, dans une période caractérisée par l’intensification des guerres, dont les plus connues, comme les conflits de Gaza, d’Ukraine ou du Soudan, ne doivent pas faire oublier la globalité du problème.

La guerre n’est jamais une solution, mais un moyen pour le capitalisme et l’État de reproduire des formes de domination, d’exploitation, de patriarcat et d’oppression. La guerre est l’exacerbation de la violence du pouvoir et de la hiérarchie. Beaucoup de gens parlent de crimes de guerre, nous disons que la guerre est toujours un crime.

Toutes les guerres sont contre le peuple et utilisent des arguments tels que le nationalisme, en opposant les peuples opprimés les uns aux autres, en essayant de créer l’illusions des intérêts communs de toutes les classes afin de saper les conflits sociaux par la propagande de guerre.

Nous, anarchistes, nous nous opposons à tous les États, frontières, armées et au principe même de souveraineté territoriale. Nous proposons nos idées de solidarité internationale, en soutenant activement toutes les victimes des guerres et tous ceux qui refusent les guerres de tous côtés : objecteurs, déserteurs, saboteurs et personnes qui fuient les guerres.

Nous soutenons toutes les actions antimilitaristes qui sont en accord avec nos principes anarchistes, de même que les groupes, individus et collectifs qui résistent à la guerre en faisant du travail social, en aidant les gens, en promouvant les luttes sociales et en continuant à propager nos idées anti-autoritaires malgré la guerre.

En plus de diffuser internationalement ces activités antimilitaristes comme un travail de contre-information devant la propagande de guerre à travers leurs journaux, radios et médias, nos fédérations promeuvent des activités telles que les « Journées mondiales d’action contre toute guerre et tout militarisme » du 17 au 25 novembre 2023 https://de.indymedia.org/node/306630, la quinzaine antimilitariste de Publico à Paris du 5 au 26 novembre http://www.librairie-publico.info/?p=8835 et l’Assemblée antimilitariste en Italie  https://umanitanova.org/event/milano-assemblea-antimilitarista-4/, juste pour donner quelques exemples.

Pas de guerre entre les peuples, pas de paix entre les classes.

Comité de relations de l’Internationale des Fédérations Anarchistes – IFA, Athènes 5 novembre 2023

[Texte original posté le 20 novembre 2023 par IFA]
https://i-f-a.org/2023/11/20/ifa-statement-from-crifa-athens-5-nov-2023




International of Anarchist Federations
IAF-??A-IFA

SOLIDARITÉ AVEC LES SQUATS ANARCHISTES EN GRÈCE, DE HÉRAKLION À ATHÈNES

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_52

21-10-2023

Communiqué des Relations Internationales de la Fédération Anarchiste  

Le 25 août à Athènes, deux espaces occupés anarchistes était expulsés par la police : Ano-Káto-Patíssia et Zizania, place Viktoria. Ces lieux mettaient en œuvre une organisation non hiérarchique et anti-patriarcale de la vie de quartier et soutenaient activement les migrant.e.s. D’autres lieux autogérés étaient dans le collimateur du pouvoir. Le communiqué des relations internationales de la Fédération Anarchiste francophone du 1 septembre alertait : "D’autres squats anarchistes sont menacés dans le pays".

Un mois plus tard, c’est à Héraklion, sur l’île de Crète, que cette nouvelle expulsion a eu lieu, visant l’une des plus grandes occupations anarchistes en Grèce : le squat Evangelismo. L’opération de police a débuté aux premières heures du samedi 30 septembre (à la fois des motards DRASI et DIAS, des MAT, des OPKE et l’unité antiterroriste TEKAM), et s’est soldée par des arrestations d’une rare violence contre nos compagnes et compagnons.

Le bâtiment occupé depuis 2002, officiellement propriété de la Faculté de Médecine de l’Université de Crète, abandonné depuis 1985, était en ruines. Depuis 21 ans, c’est devenu un lieu de réunion et d’actions solidaires pour les groupes anarchistes et antiautoritaires, mais aussi les collectifs de contre-information. Jusqu’au 30 septembre dernier, ce squat, restauré par l’assemblée occupante autogérée de 2017 à 2023, proposait des hébergements, cuisinait des repas gratuits et organisait de nombreux événements dans la quatrième ville de Grèce.

A., un jeune étudiant anarchiste de troisième cycle, traîné par les cheveux puis frappé par les forces de police spéciales sur le toit de l’immeuble, a fait une chute de douze mètres menotté. Un autre compagnon, Yannis Stefanis, menotté face contre terre au moment de la chute de A., a reçu un coup de pied dans la tête, d’un policier de l’unité spéciale qui lui a crié : « Ferme-la, sinon toi aussi tu finiras à la morgue ». Notre compagnon A. a survécu à chute, mais il est hospitalisé depuis trois semaines, encore gravement blessé, avec des fractures aux jambes et à la colonne vertébrale, dans un hôpital d’Athènes. Onze résidents du squat ont été arrêtés et sont en attente de l’acte d’accusation, dont notre compagnon anarchiste Yannis Stefanis, membre de l’Association des chercheurs d’Héraklion. Ce dernier a reçu d’autres menaces de mort de la part de policiers dans la rue, dans les jours qui ont suivi.

La Fédération Anarchiste exprime sa solidarité avec les centres sociaux anarchistes qui œuvrent sans attendre pour la révolution sociale et libertaire, ce qu’a bien compris leur ennemi à trois visages : État, capitalisme, autoritarisme.  

Nous soutenons les manifestations qui se poursuivent à Héraklion avec l’objectif de reprendre le squat, comme ce fut le cas en 2019 à Chania, à l’ouest de la Crète, quand la mobilisation massive du mouvement social a permis de rouvrir le squat Rosa Nera, alors que les policiers de garde prenaient la fuite. Nous soutenons les autres squats anarchistes en Grèce, à commencer par ceux qui résistent encore à Exarcheia : le squat de réfugié.e.s et migrant.e.s Notara 26 (qui vient de fêter son huitième anniversaire malgré les menaces et attaques), la structure autogérée de santé du quartier (ADYE), le K*Vox tenu par le groupe anarchiste Rouvikonas depuis dix ans, sans oublier deux des plus anciens squats anarchistes d’Athènes : Antipnoia à Petralona, depuis 2007, et Lelas Karagianni 37 à Kipseli, qui tient bon depuis 1988 ! Et bien d’autres !

À l’heure où le gouvernement grec montre sa volonté d’en finir avec les squats anarchistes (et que, simultanément, des organisations fascistes de toute l’Europe se préparent à se réunir le premier novembre à Athènes), il est important de leur manifester notre soutien indéfectible.

La solidarité internationale est notre arme.

Fédération Anarchiste

LES ANARCHISTES CONTRE LA GUERRE

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_51

14-10-2023

Communiqué des Relations Internationales de la FA sur le Moyen-Orient

De nombreuses guerres sont en cours, économiques et sociales, environnementales, de religion. Toutes traversent le génocide contre les femmes, et ce plus particulièrement dans les théocraties islamiques. Cependant les seules guerres largement médiatisées et suscitant des communiqués tous azimuts dans l’heure, sont celles qui intéressent le capitalisme et ses pouvoirs, des conflits militarisés qui mettent en jeu les nationalismes et les découpages de frontières, et donc le contrôle de richesses exploitables, les intérêts de la finance, les ventes d’armes et de logistique, les enjeux industriels de la reconstruction, etc., bref les guerres menées par les États, leurs armées et leurs milices.  

La guerre au Moyen-Orient oppose l’impérialisme et le colonialisme d’un gouvernement d’extrême-droite qui défend l’État d’Israël, à la dictature d’un mouvement armé, à Gaza, le Hamas, qui aspire à créer un État islamiste, une théocratie dont les Palestien.ne.s seront les premières victimes.

La Fédération Anarchiste, anticapitaliste, antiétatique, antinationaliste, antimilitariste, antisexiste, antiraciste, anticléricale, dit non à la guerre. Les anarchistes sont du côté des victimes civiles, des prisonnier.e.s d’opinion, en Israël ou ailleurs, qui refusent de servir dans l’armée, des femmes et des hommes réservistes israéliens qui refusent la guerre, des femmes et des hommes qui à Gaza subissent la double peine (le Hamas et le gouvernement Netanyahou), des athées des deux côtés du mur.

La Fédération Anarchiste francophone rend hommage aux compagnes et compagnons d’Israël, "Anarchistes contre le mur", qui seraient, selon les premiers témoignages, au nombre des victimes de l’attaque sanglante du Hamas, le 7 octobre dernier, contre un festival pacifique de musique à l’air libre "de l’autre côté".

La Fédération Anarchiste soutient les groupes israéliens résistants à la guerre (organisation de manifestations contre la guerre, équipes civiles d’intervention directe de désescalade, etc.).
La Fédération Anarchiste est pour une résistance palestinienne libertaire non inféodée comme aujourd’hui à un mouvement politique unique et à un diktat religieux.

Plus que jamais "Ni dieu ni maître !" 

Fédération Anarchiste

LUTTES POUR LA LIBERTÉ EN IRAN, LE COMBAT CONTINUE

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_50

16-09-2023

Le 16 septembre 2022, Jina (Mahsa) Amini, jeune femme kurde de 22 ans, était assassinée par la dictature des mollahs en Iran. Elle n’a pas survécu à la brutalité de son arrestation, le 13, par la police des mœurs, qui avait jugé insuffisant le port de son hijab islamique.  


Cet assassinat déclenche alors une vague de contestation de plus de 120 jours en Iran. Le slogan "Femme Vie Liberté" est scandé dans toutes les langues parlées en Iran. La réponse du régime islamique est encore et toujours la répression sanglante : plus de 600 morts dans la rue, dont beaucoup de femmes (citons Hadis Najafi, Nika Shakarami, Ghazaleh Chalabi) et 20000 arrestations. 6 prisonniers politiques au moins, arrêtés pendant le mouvement, ont été exécutés.


Les Iraniennes ont toujours résisté contre les lois criminelles, dictées par la religion, que le pouvoir patriarcal, étatique dans la sphère publique et familial dans la sphère privée, leur impose comme autant de dogmes. Il y a de nombreuses prisonnières politiques, comme Zeynab Jalalian, condamnée à perpétuité, en prison depuis 16 ans, et Golrokh Ebrahimi Iraee, déjà condamnée à 5 ans de prison pour avoir milité contre la peine de lapidation et de mort (15 femmes pendues par an environ), arrêtée le 26 septembre 2022 pour sa participation aux journées de révolte.


Après les manifestations de rue, la lutte révolutionnaire continue sous d’autres formes, la répression se poursuit aussi : ainsi des arrestations préventives dans le milieu militant sont ordonnées, 12 pour la seule journée du 16 août dernier dans des villes du nord du pays, dont 11 concernent des femmes. Parmi elles, Jelveh Javaheri et Forough Saminia souffrent d’arthrose et de diabète mais le régime carcéral n’autorise pas l’accès aux médicaments et soins urgents.


Le pays enregistre d’autres luttes sociales : rassemblements pour les retraites, contestation sur le site de la mine de charbon de Tabas et dans le secteur de la santé (personnel principalement féminin) à Ispahan, grèves des ouvriers de Machine Sazi à Arak, etc.


Quatre longues décennies sous la férule d’un État théocratique ont aggravé de telle sorte les problèmes sociaux, économiques, politiques et culturels en Iran qu’une révolution est devenue la seule voie possible pour la libération des femmes iraniennes et de la société tout entière.


La Fédération anarchiste est solidaire avec les Iraniennes en lutte pour la liberté, victimes de discriminations, restrictions, interdictions, oppressions, répressions, menaces, avertissements des autorités, violences, tortures et exécutions, et avec les Iraniens qui soutiennent cette lutte au prix de leur propre liberté et de leur propre vie. Car comme l’a dit Mikhaïl Bakounine, penseur anarchiste et co-fondateur de l’anarchisme organisé : "Je ne suis vraiment libre que lorsque tous les êtres humains qui m’entourent, hommes et femmes, sont également libres. La liberté d’autrui, loin d’être une limite ou la négation de ma liberté, en est au contraire la condition nécessaire et la confirmation".

 

Relations Internationales de la Fédération anarchiste

EXIGEONS LA LIBÉRATION DE NOTRE COMPAGNON ANARCHISTE AFCHINE BAYMANI EN GRÈVE DE LA FAIM ET DE TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES EN IRAN

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_49

10-09-2023

13 prisonniers politiques, Hamza Sawari, Saman Saidi (Yasin), Zaratasht Ahmadiraghab, Luqman Aminpour, Saeed Masouri, Sepehr Imam Jama, Mohammad Shafi, Kamiyar Fakour, Ahmadreza Haeri, Reza Salmanzadeh, Jaafar Ebrahimi,  Masoud Reza Ebrahiminejad et Afchine Baymani ont été transférés brutalement de la prison d’Evine à celle de Ghezel – Hessar afin d’endurcir encore leurs conditions de détention.

Notre compagnon anarchiste Afchine Baymani est en prison depuis 23 ans pour avoir aidé son frère à fuir la dictature islamique iranienne.

Transférés sans leurs affaires personnelles, enfermés dans deux petites cellules dans des conditions inhumaines dans une section de haute sécurité, sans eau potable et sans eau chaude pour se laver, sans possibilité de cuisiner, sans couvertures pour dormir, privés de téléphone et d’assistance médicale, les 13 prisonniers viennent d’entamer une grève de la faim illimitée pour demander le retour dans la prison d’Evine.

Les Iraniens et Iraniennes utilisent l’hashtag #13LivesAtRisk pour attirer l’attention des associations de défense des droits humains sur leur situation.

La Fédération Anarchiste appelle à la libération des 13 grévistes de la faim et de tou.te.s les prisonnier.e.s politiques en Iran.

 

Relations internationales de la Fédération anarchiste

INCENDIES EN GRÈCE : HALTE AU FEU CONTRE LES MIGRANT.E.S ET LES ANARCHISTES !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_48

01-09-2023

Les incendies de forêt ont déjà un bilan historiquement tragique qui se mesure en milliers d’arbres mais aussi en un nombre incalculable d’êtres humains qui y avaient trouvé refuge. Après les naufrages, le feu tue cet été les migrants, femmes, hommes et enfants, en Grèce.

Au-delà du dérèglement climatique, c’est la mort programmée des services publics qui explique l’étendue du désastre. Les anarchistes s’organisent pour suppléer à l’absence de pompiers, sauveteurs, agents de santé, tandis que le gouvernement, pour masquer son irresponsabilité, encourage l’extrême-droite qui fait des migrants les boucs émissaires. Pour le ministre de l’immigration, cette tragédie "confirme les dangers de l’immigration irrégulière", bref c’est de leur faute s’ils se trouvaient là, voire c’est de leur faute tout court. Le parti Solution Grecque accuse les migrants d’obstruction à l’extinction des feux, "nous sommes en guerre" dit un député. La chasse est ouverte, on relaye des photos de migrant.e.s enfermés dans des camions afin de les expulser. Les réseaux sociaux s’enflamment, la haine raciste y va au lance-flammes.  On en est très vite venu à accuser les migrants d’avoir mis volontairement le feu. Après les migrant.e.s brûlés vifs dans les incendies, à quand le lynchage des rescapé.e.s ? Nos camarades anarchistes parlent de pogroms et, même indirectement, de crimes d’État.

C’est dans ce contexte que le 25 août, deux espaces occupés d’accueil et de rencontre ont été expulsés par la police à Athènes :  Ano-Káto-Patíssia, autogéré depuis un quart de siècle par des groupes antiautoritaires, des assemblées féministes, des collectifs d’aide alimentaire, d’auto-éducation ; Zizania (place Viktoria), centre social ouvert en avril 2021 sur des principes anarchistes pour mettre en œuvre une organisation non hiérarchique et anti-patriarcale de la vie dans ce quartier pauvre et marginalisé. C’est à Zizania que se tenait l’assemblée de solidarité avec les migrant.e.s. D’autres squats anarchistes sont menacés dans le pays.

La rhétorique perverse du nationalisme, du racisme et de la xénophobie fait une fois de plus des victimes les coupables, et le gouvernement réprime les anarchistes, qui soutiennent les migrant.e.s et mettent en œuvre par l’entraide, la solidarité active et l’organisation inclusive et horizontale, notre alternative anarchiste au chaos du capitalisme et à l’État destructeur.
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La Fédération anarchiste soutient les compagnes et compagnons en Grèce, qui nous alertent sur la très grave mise en danger des personnes migrantes !

Non aux expulsions ! Solidarité avec les migrant.e.s !

 

RELATIONS INTERNATIONALES DE LA FA

LIBÉREZ NOTRE COMPAGNON AZAT MIFTAKHOV !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_47

30-08-2023

"Depuis [février] 2019, Azat Miftakhov, jeune mathématicien et doctorant à l’université Lomonossov de Moscou, militant anarchiste, né en 1993, a été placé en détention provisoire, puis condamné [en janvier 2021] à 6 ans de prison ferme sur la base d’accusations et de pseudo-témoignages obtenus par la torture" - Extrait de Liberté pour Azat, appel international de FreeAzat signé par la Fédération anarchiste le 11 juillet 2023.

L’innocence de notre compagnon russe dans les faits de hooliganisme qui lui sont reprochés est évidente mais importe peu, son emprisonnement s’inscrit dans une chasse ouverte aux anarchistes par l’État russe qui réprime l’opposition à sa politique impérialiste et belliciste.

La communauté scientifique internationale est également mobilisée. Ainsi, la Société Mathématique Française a envoyé une lettre pour s’inquiéter du régime d’isolement auquel Azat Miftakhov est soumis depuis juillet, alerter sur ses problèmes de santé et le manque d’accès aux médicaments nécessaires, et demander qu’il puisse reprendre ses études et ses recherches en mathématiques. Azat devait être libéré en ce mois de septembre, mais le FSB pourrait être en train de fabriquer d’autres accusations pour le condamner à nouveau.

La Fédération Anarchiste se joint à l’appel de FreeAzat, groupe de soutien au prisonnier politique Azat Miftakhov, à se rassembler le 2 septembre et porter la pétition, relayée dans de nombreux pays, Liberté pour Azat, à l’ambassade de Russie.  Ce rassemblement est international : Berlin, Vilnius, Erevan, etc.

Rendez-vous samedi 2 septembre à 14h avec nos drapeaux noirs square Robert Schuman, 41 avenue du Maréchal Fayolle, 75016 Paris.  

Liberté d’opinion, Liberté pour Azat !

 

Fédération Anarchiste

VIVE LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_46

08-08-2023

Nous remercions les soutiens solidaires à l’international, sur place et dans les jours qui ont suivi, à la Déclaration du 23 juillet 2023, écrite dans l’urgence par les fédéré.e.s présent.e.s, afin d’appeler, au nom de la FA, à la défense de la liberté d’expression et au refus des agressions physiques et verbales, avec dégradations de livres, subies à la table de presse de la Fédération anarchiste francophone au Salon du Livre des Rencontres internationales antiautoritaires RIA, à Saint-Imier (Suisse).
La Déclaration ci-dessous* n’est pas un communiqué de la FA ; en conformité avec nos fonctionnements, un communiqué est en cours de rédaction par le Secrétariat aux Relations Extérieures, de retour des RIA, après un temps nécessaire d’échange d’informations et de consultation de toute la fédération.

Nous n’avons pas cédé, à Saint-Imier, et nous sommes plus que jamais mobilisé.e.s.
Vive la solidarité internationale ! Vive l’anarchie !

Fédération Anarchiste, le 8 août 2023


*Le berceau de l’anarchisme deviendra-t-il son tombeau ?
La table de presse tenue par les militants-e-s de la Fédération anarchiste francophone dans le Salon du livre des Rencontres internationales antiautoritaires de Saint-Imier 2023 a subi plusieurs agressions (livres volés, déchirés, souillés, brûlés, intimidations, agression physique…).
    Ces actes sont contradictoires avec les principes fondamentaux de l’anarchisme :
    • La liberté d’expression
    • La lutte contre la religion, toutes les religions, et les pouvoirs théocratiques
    • La solidarité
    Ils sont dangereux parce qu’ils instaurent une police de la pensée faisant écho aux pires régimes que nous combattons.
    Contre l’obscurantisme et l’intolérance, mobilisons les forces libertaires !
Saint-Imier, le 23 juillet 2023, Fédération Anarchiste francophone

Premiers signataires de la Déclaration (liste alphabétique) - Liste actualisée le 18 août :

    • Anarchist communist Group Great Britain (Grande-Bretagne)
    • Barricada de Livros (Portugal)
    • Delegation of Anarchist Political Organization APO in St. Imier (Grèce)
    • Éditions Noir et Rouge et Chroniques Noir et Rouge (France)
    • Groupe libertaire SAT-Esperanto
    • Federación Anarquista Ibérica FAI (Espagne)
    • Federazione Anarchica Italiana FAI (Italie)
    • Federazione Anarchica Siciliana FAS (Italie)
    • Federacija za anarhisticno organiziranje FAO (Slovénie / Croatie)
    • Federación Libertaria Argentina FLA (Argentine)
    • Iniciativa Federalista Anarquista IFA Brasil (Brésil)
    • Imprenta Comunera - Cali (Colombie)
    • Kurdish-speaking Anarchist Forum KAF (Kurdistan)
    • La Comune - Ravenna (Italie)
    • Les ami.e.s de May - Saint-Nazaire (France)
    • Mujeres Libres (Espagne)
    • Nada éditions (France)
    • Verlag Graswurzelrevolution (Allemagne)


    Communiqué des Relations internationales de la FA

ABOLITION DES FRONTIÈRES CRIMINELLES ! - ΚΑΤΑΡΓΗΣΗ ΤΩΝ ΕΓΚΛΗΜΑΤΙΚΩΝ ΣΥΝΟΡΩΝ!

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_45

16-06-2023

ABOLITION DES FRONTIÈRES CRIMINELLES !



Le naufrage, au large de la Grèce, dans la nuit du 13 au 14 juin 2023, d’une embarcation partie de Libye transportant pas moins de 750 migrant.e.s dont une centaine d’enfants (sans gilet de sauvetage et souvent enfermés pour empêcher toute rébellion), et alors que l’on compte une centaine de rescapé.e.es seulement, relance le débat. Mais sur quoi ?

Le gouvernement français ouvre le bal des interrogations sur la "politique migratoire européenne" pour mieux donner sa réponse : Darmanin lance les accusations habituelles contre les "passeurs qui sont des criminels", envisage les solutions habituelles que sont "les voies d’accès légales d’immigration", à savoir celles dictées par les intérêts du capital, qui sont un échec retentissant comme cette tragédie le démontre.

Darmanin a la dénonciation facile : "C’est forcément un échec collectif lorsque des personnes perdent la vie dans des conditions ignobles". En fait c’est juste l’échec d’un système mortifère, le capitalisme.

En réalité les criminels ne sont autres que les États, leur mobile toujours le capitalisme, et Frontex, l’agence européenne de surveillance des frontières, est à leur service. Réclamer, comme beaucoup, une politique de sauvetage en mer, portée par les États, c’est appeler naïvement le pompier incendiaire à la rescousse, si on ne parle pas plutôt de sauvetage avec des fonds et organismes publics. Frontex a survolé le bateau mais n’a pas jugé bon d’intervenir, elle n’est pas intervenue davantage contre le refoulement des migrant.e.s vers la Turquie par les garde-côtes côté grec. Et c’est bien le sens de ce qui va être mis en place par les États européens avec la volonté de traiter les demandes d’asile aux frontières de l’Europe.

A savoir pour Frontex, blinder un peu plus l’entrée à l’espace européen, avec encore plus de tragédies à venir. L’obligation de rester mourir de faim ou subir des violences dans l’État dont on a la nationalité, s’appelle chez nos gouvernants "le droit de rester dans son pays".

Nous, anarchistes, rappelons notre solution : l’abolition des frontières, criminelles, dressées par les États au service du capital pour interdire la libre circulation des personnes. L’échec des gouvernants en Europe et ailleurs est à la mesure du désespoir de ces êtres humains fuyant la misère, la répression et la dictature, au prix de leur vie.



Fédération Anarchiste

 

 

ΚΑΤΑΡΓΗΣΗ ΤΩΝ ΕΓΚΛΗΜΑΤΙΚΩΝ ΣΥΝΟΡΩΝ!  

 

Το ναυάγιο που συνέβη στα ανοιχτά της Ελλάδας τη νύχτα της 13ης προς 14η Ιουνίου 2023, το οποίο μετέφερε, με χώρα αναχώρησης τη Λιβύη, τουλάχιστον 750 μετανάστες και μετανάστριες, μεταξύ των οποίων κάπου εκατό παιδιά (χωρίς σωσίβιο και κλεισμένοι στις καμπίνες για να αποφευχθεί οποιαδήποτε εξέγερση), και τη στιγμή που μετρούμε μόνο μια εκατοστή διασωθέντων και διασωθεισών, ξαναθέτει για συζήτηση ορισμένα θέματα. Ποια θέματα όμως ακριβώς; 

 

Η γαλλική κυβέρνηση ανοίγει το χορό των ανακρίσεων σχετικά με την «Ευρωπαϊκή μεταναστευτική πολιτική» για να δώσει καλύτερα την απάντησή της: Ο Νταρμανάν, υπουργός Εσωτερικών, εξαπολύει κατηγορίες εναντίον των «διακινητών που είναι εγκληματίες», βρίσκει τις συνηθισμένες λύσεις που είναι «οι νόμιμες οδοί μετανάστευσης», δηλαδή εκείνες που υποδεικνύονται από τα συμφέροντα του κεφαλαίου και αποτελούν τρανταχτή αποτυχία, όπως δείχνει το ναυάγιο αυτό.

 

Ο Νταρμανάν επιρρίπτει εύκολα ευθύνες: «Πρόκειται για μια συλλογική αποτυχία όταν άνθρωποι χάνουν τη ζωή τους σε απάνθρωπες συνθήκες». Πρόκειται όμως στην πραγματικότητα για την αποτυχία ενός και μόνο δολοφονικού συστήματος: του καπιταλισμού.

 

Στην πραγματικότητα, οι εγκληματίες δεν είναι άλλοι από τα κράτη, με όχημά τους πάντα τον καπιταλισμό και εργαλείο τους τη Frontex, την Ευρωπαϊκή υπηρεσία επιτήρησης των συνόρων. Το να ζητάμε, όπως κάνουν πολλοί, μια πολιτική διάσωσης στη θάλασσα που θα διεξάγεται από τα κράτη, είναι σαν να ζητάμε αφελώς τη συνδρομή του εμπρηστή για να σβήσουμε τη φωτιά, εάν μιλάμε για διάσωση με δημόσια κεφάλαια και δημόσιους οργανισμούς. Η Frontex είχε εντοπίσει το σκάφος αλλά δεν το έκρινε σκόπιμο να επέμβει, όμως και δεν επενέβη στην επαναπροώθηση μεταναστών και μεταναστριών προς την Τουρκία από τους συνοριοφύλακες της ελληνικής πλευράς. Εκφράζει επιπλέον τη βούληση των Ευρωπαϊκών κρατών να χειρίζονται αιτήσεις για άσυλο στα σύνορα της Ευρώπης.   

 

Συγκεκριμένα για τη Frontex, εκφράζει τη βούληση να θωρακιστεί ακόμα περισσότερο η είσοδος στον Ευρωπαϊκό χώρο, με ακόμα μεγαλύτερες τραγωδίες στο μέλλον. Η υποχρέωση να παραμείνουμε στο κράτος ιθαγένειάς μας και να πεθάνουμε από πείνα ή να υποστούμε τη βία του κράτους, ονομάζεται από τους κυβερνώντες μας «δικαίωμα να παραμείνουμε στη χώρα μας».

 

Εμείς, οι αναρχικές και αναρχικές, υπενθυμίζουμε τη λύση: την κατάργηση των εγκληματικών συνόρων που έχουν υψωθεί από τα κράτη στην υπηρεσία του κεφαλαίου για να εμποδίζουν την ελεύθερη κυκλοφορία προσώπων. Η αποτυχία των κυβερνώντων στην Ευρώπη και σε άλλα μέρη είναι ανάλογη της απόγνωσης αυτών των ανθρώπου που δραπετεύουν από τη δυστυχία, την καταπίεση και τα απολυταρχικά καθεστώτα, με τίμημα τη ζωή τους.  

 

Αναρχική Ομοσπονδία

PROGRAMME des RENCONTRES INTERNATIONALES ANTI-AUTORITAIRES RIA 2023 à Saint-Imier (Suisse) - ÉVENEMENTS FA

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_43

15-06-2023

- Contre le nucléaire et son monde. Philippe Pelletier. 20 juillet. 13h-14h. Ice Arena. Workshop room.

- Réunion d’information sur l’Iran. Nader Teyf (Commune de Paris de la FA). 21 juillet. 9h-11h. Théâtre Saint-Imier.

- Géographie et anarchisme. Philippe Pelletier. 21 juillet. 14h-16h. Ice Arena. Workshop room.

- Espace de discussion : la place des petites et jeunes personnes dans nos luttes et nos espaces militants. Ekiben du groupe Libertad. 21 juillet. 16h-18h. St-George, Workshop room. Upstairs.

- Jules Andrieu, proudhonien et pédagogue libertaire. Hugues Lenoir (Commune de Paris FA). 22 juillet. 9h-11h. Sonvilliers 3.

- Espace de discussion : La Domination Adulte. Ekiben du groupe Libertad. 22 juillet.14h-16h. St-George, Workshop room. Upstairs.

- Poésie militante. Monica Jornet. 23 juillet. 9h-11h. Ice Arena. Workshop room. Salle Chasseral.

- Fifi Brindacier (court-métrage). Ekiben du groupe Libertad. 19-20-21-22-23 juillet. 13h-14h. Cinéma St Georges.

- L’Anarchorale de Metz. Cesse (Groupe de Metz). Open space.



                                          Secrétariat aux Relations internationales de la Fédération Anarchiste

Stop aux crimes d’État en Iran

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_42

12-01-2023

Le régime de la République islamique a choisi comme à l’accoutumée de réprimer dans le sang le mouvement sans précédent de « Femme – Vie – Liberté » qui a débuté après l’assassinat de Mahsa Amini en Iran le 16 septembre.

L’estimation d’une organisation de défense des droits de l’homme est de 520 morts dans les protestations de rue dont 70 personnes de moins de 18 ans, chiffres provisoires du 12 janvier.

Les différentes forces de répression ont arrêté plus de 19 000 protestataires, soit dans la rue soit chez elles et eux. Plusieurs prisonniers politiques ont perdu la vie sous d’atroces tortures. Le pouvoir judiciaire n’a pas chômé non plus et a organisé des procès complètement inéquitables et sommaires. Il y a eu déjà quatre exécutions par pendaison : Mohsen Shekari, 23 ans le 8 décembre, Majidreza Rahnavard, 23 ans le 12 décembre, Mohammad Mehdi Karami 22 ans et Mohammad Hosseini 22 ans le 7 janvier.
À l’aube du 9 janvier deux autres exécutions étaient programmées contre Mohammad Boroughani et Mohammad Ghobadlou. Mais, suite à l’appel de la mère de Ghobadlou, un rassemblement de nuit s’est tenu devant la prison. Le pouvoir judiciaire a annoncé que l’exécution de Boroughani n’était pas à l’ordre du jour, mais que le régime peut exécuter à tout moment Ghobadlou.
La liste de prisonniers politiques arrêtés dans le mouvement actuel en Iran et condamnés à la mort comptait 22 noms au 10 janvier.

Des député.es européen.nes ont marrainé ou parrainé des prisonniers politiques en Iran. Clémentine Autin de la NUPES était la marraine de Mehdi Karami. Ces gestes symboliques n’ont pas d’influence sur le régime sanguinaire des ayatollahs et n’arrêtent pas la tuerie.
Il faut des actions plus offensives, par exemple des manifestations devant les représentations diplomatiques du régime islamique partout dans le monde ou l’exigence de leur fermeture en expulsant les diplomates.

Amnesty International affirme que le régime des ayatollahs a exécuté en moyenne un prisonnier par jour en 2022. Il s’agit surtout d’exécution de prisonniers de droit commun, ce qui est tout autant inacceptable que celle de prisonniers politiques, d’autant plus que ces exécutions ont été appliquées en majorité dans les régions les plus pauvres.
Ainsi 26 % des exécutions en 2022 concernent le Sistan-Baloutchistan alors que les Baloutches ne constituent que 5 % de la population en Iran.

La Fédération anarchiste condamne la répression du mouvement révolutionnaire en Iran.
Elle exige l’annulation immédiate de toutes les peines de mort prononcées, aussi bien contre les prisonniers politiques que les prisonniers de droit commun.
La peine de mort est un crime d’État.
 

La Fédération anarchiste déclare sa solidarité internationaliste indéfectible aux femmes et hommes d’Iran qui luttent pour la liberté et l’égalité.
Elle salue la mémoire de toutes les femmes et tous les hommes qui sont tombé.es pour leur émancipation, dans les rues et sur les pelotons d’exécution en Iran.

 

Arrêt du massacre en Iran
Liberté pour toutes et tous les prisonniers politiques

Fédération anarchiste

Communiqué FACA - Attentat ARACRUZ

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_41

03-12-2022

Veuillez trouver ci-dessous la traduction en français d’une déclaration originale en portugais de nos camarades de la FACA-IFA Brésil, à propos d’une fusillade d’inspiration néo-nazie dans une école par un jeune de 16 ans, qui a fait 4 morts.

[Note du traducteur - La déclaration suivante de la Fédération Anarchiste Capixaba (=de l’État d’Espírito Santo) - IFA Brésil (FACA), fait référence à un massacre qui a été commis dans une école, par le fils de seize ans d’un agent de la Police Militaire , avec les armes de son père, qui aimaient afficher des symboles nazis. Parmi les victimes (quatre pour l’instant), il y a une activiste environnemental qui était une amie de nos camarades de la FACA. Cet épisode est interprété comme l’un des résultats de la haine croissante associée à la pénétration des pratiques racistes et nazies-fascistes dans la société brésilienne, qui se traduit par des attaques quotidiennes contre quiconque est perçu comme un "ennemi" potentiel].

Terres Capixaba, 27 novembre 2022

Par cette déclaration nous, membres de la Federação Anarquista Capixaba (FACA) voulons exprimer toute notre solidarité aux familles des travailleurs.ses de l’éducation et des étudiant.es qui ont été victimes de la lâcheté commise par l’élève nazi qui a appuyé sur la gâchette, à plusieurs mains sur ses doigts. Notre solidarité et nos sentiments vont aux trois enseignantes et à l’élève de 12 ans qui, à ce jour, ont été les victimes de l’attaque meurtrière contre deux écoles de la ville d’Aracruz (Espírito Santo), le vendredi 25 novembre.

Les enseignantes Maria da Penha de Melo Banhos, 48 ans, et Cybelle Passos Bezerra Lara, 45 ans, sont mortes à l’EEEFM (École primaire et secondaire d’État) Primo Bitti, où elles enseignaient, tandis que l’élève Selena Sagrillo a été assassinée dans l’école privée Centro Educacional Praia de Coqueiral. En plus d’elles, nous pleurons l’enseignante Flávia Amboss Merçon Leonardo, 38 ans, qui, au moment où nous écrivions ces lignes, était hospitalisée dans des conditions graves, mais qui n’a malheureusement pas survécu, en plus de plusieurs autres victimes qui restent hospitalisées et luttent pour leur vie.

Depuis plus de 30 ans, nous, Anarchistes Punk capixabas, dénonçons et combattons la présence de groupes fascistes ici à Espírito Santo par des actions directes. En particulier, en 1992, dans la ville de Cariacica, ces groupes ont tenu une réunion régionale ; à cette occasion, nous nous sommes interposés et avons eu une confrontation physique avec les fascistes. Nous avons également été les victimes des organisations fascistes, lorsqu’un de nos camarades s’est retrouvé avec une jambe cassée, bourrée de platine. Aujourd’hui, l’État d’Espírito Santo est toujours infesté par de telles cellules fascistes. Certains des nazi-fascistes ont déjà été détectés dans les institutions bancaires et dans l’expropriation culturelle du mouvement alternatif, par la présence de groupes de musique directement liés au nazisme du vieux continent.

Les attaques contre divers groupes minoritaires sont une constante ici à Espírito Santo, où ils agissent par le biais de bandes d’idéologie nazie, comme dans le cas de plusieurs clubs de motards, où ils se retrouvent en plus grand nombre. Ces gangs ont des ramifications interétatiques et internationales, en plus de la présence fasciste au sein de l’État, où de nombreux sadiques de la dictature sont encore en activité et couvent leurs œufs pleins de haine raciste.

Nous continuons la lutte, en combattant le néofascisme et le néonazisme sur la ligne de front, pour une société libérée des liens du système, où chacun peut vivre de manière libertaire.

https://g1.globo.com/es/espirito-santo/noticia/2022/11/26/morre-quarta-vitima-dos-ataques-a-escolas-em-aracruz.ghtml

https://revistaforum.com.br/brasil/2022/11/25/assassino-de-aracruz-usava-simbolo-nazista-no-brao-filho-de-pm-que-postou-foto-de-hitler-127795.html

https://www.agazeta.com.br/es/policia/ex-aluno-tinha-suastica-na-roupa-e-usou-arma-do-pai-pm-em-ataques-em-aracruz-1122

Assassinat de Mahsa Amini et révoltes en Iran

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_40

28-09-2022

Mahsa Amini était une jeune femme kurde de 22 ans. Le 13 septembre, en voyage familial à Téhéran, elle a été arrêtée dans la rue et embarquée par la police des mœurs de la république islamique sous prétexte d’une mèche de cheveux dépassant de son hijab obligatoire. Deux heures après son arrestation, on a transféré Mahsa, sans connaissance, dans un hôpital de Téhéran : elle avait reçu des coups à la tête, probablement dans la voiture de police ou pendant la « réunion éducative » infligée aux femmes qui ne respectent pas strictement le code vestimentaire imposé par le régime. Elle est morte le 16 septembre après trois jours de coma. La mort de Mahsa a d’abord ébranlé sa ville natale kurde, Saghez. Ses obsèques ont donné lieu à des manifestations qui ont, les jours suivants, gagné de plus en plus de villes en Iran et se sont propagées dans le monde entier.

A l’heure où nous écrivons, des révoltes ont eu lieu dans plus de 80 villes iraniennes, y compris dans des villes très religieuses, comme Qom ou Machhad. Les femmes retirent leur hijab et brûlent leur foulard en signe de protestation. Les slogans visent tout le régime : « nous ne voulons pas la république islamique » ou « Khaménéi (le guide suprême) est un assassin, son règne est illégitime »...
Les différentes forces de police répriment sauvagement ces soulèvements populaires. Le 24 septembre au matin, des organisations de défense des droits de l’homme ont annoncé un bilan d’au moins 49 personnes tuées pendant les premiers jours de la révolte. Un chiffre qui pourrait être beaucoup plus élevé car, comme cela a été constaté durant les précédentes révoltes, les autorités falsifient les actes de décès des tués par balle et font pression sur les familles pour s’assurer de leur silence, les menaçant de ne pas leur rendre les corps de leurs proches. Malgré l’arrestation de dizaines d’étudiant.es ces derniers jours, une première manifestation a eu lieu à l’université de Téhéran ce même 24 septembre, et iels étaient encore plus nombreux.ses que les jours précédents.

La répression est terrible : gaz lacrymogènes, coups de tonfas et tirs à balles réelles.  La police emploie les pires tactiques pour surprendre les manifestants, entre autres en utilisant les transport en commun et les ambulances pour se déplacer. Et la police politique est plus active que jamais : des dizaines d’étudiantes et d’étudiants ont été arrêtés lors de rassemblements organisés dans l’enceinte des universités partout dans le pays. Les arrestations pleuvent également chez les militant.es politiques qui se contentent de critiquer le régime sans même demander, comme les jeunes et la population, la chute de celui-ci. Internet et surtout Internet mobile est comme d’habitude, soit ralenti, soit coupé dans les zones où le mouvement est au plus fort. Le régime fait tout son possible pour que les gens ne puissent pas s’organiser, ni publier d’informations ou diffuser les photos et vidéos des atrocités commises à tous les coins de rue. Mais de nombreux documents échappent à cette censure : images de manifestantes et manifestants en sang ou tué.es par balles, clip qui montre des policiers poursuivant des manifestants jusqu’à la traque, fracturant les portes des maisons où les habitants leur ont offert un refuge...

Malgré cette répression, le mouvement continue d’enfler. La devise « Femme, Vie, Liberté », issue du Rojava et scandée en kurde durant les obsèques de Mahsa, est devenue le point de ralliement de toutes et tous les protestataires : reprise d’abord dans plusieurs villes kurdes d’Iran, elle s’est diffusée dans tout le pays, traduite dans les différentes langues locales (persan, turc, arabe, etc.), puis dans le monde entier lors des manifestations de soutien à l’international, où la révolte iranienne rencontre une solidarité sans précédent.
Ainsi, de nombreuses personnalités politiques et beaucoup d’anonymes ont affiché leur soutien aux mouvements des femmes en Iran. Différents collectifs de hackers ont mis hors service plusieurs sites gouvernementaux iraniens et médias. Le hashtag #Mahsa_Amini, en latin comme en persan, (#????_?????) est devenu le plus utilisé de tous les temps sur le réseau social Twitter.
La solidarité internationale est très importante.
Pour nous, anarchistes, ce soulèvement massif contre l’oppression des femmes et  contre la tyrannie religieuse d’un État totalitaire est une bouffée d’air frais. C’est une révolution que nous appelons de nos vœux. La fédération anarchiste est bien évidemment solidaire de toutes et tous les insurgé.es d’Iran, et appelle chaque libertaire à soutenir la lutte des femmes et du peuple iranien.



Vive la solidarité avec la lutte en Iran ! Vive la liberté !


Fédération anarchiste

Soutien inconditionnel pour les manifestant.es et activistes anti-guerre russes !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_39

26-09-2022

Ce 21 septembre, Vladimir Poutine a fait une allocution télévisée afin de décréter une mobilisation partielle. Cela peut concerner entre 300 000 et 2 millions de Russes. Suite à cette annonce, de nombreuses manifestations ont eu lieu dans plusieurs grandes villes du pays, avec plus de 1300 arrestations.

Cela donne espoir quant à un soulèvement populaire susceptible de faire trembler le régime de Poutine, qui n’a que trop duré et trop détruit de vies.
La fédération anarchiste francophone tient à renouveler son soutien inconditionnel à toutes les personnes se dressant face au Kremlin, avec un courage immense, afin d’établir une société plus juste et plus égalitaire, mais surtout, pour la paix. Il est révoltant et inacceptable que des êtres humains, s’entre-tuent pour l’appétit de quelques oligarques et dictateurs avides de pouvoirs (il ne faut pas oublier le rôle de Loukachenko dans cette tragédie). Et comme à chaque fois ce sont des civils qui en paient le prix fort, les femmes les premières…

Nous n’oublions pas ce que Poutine a fait subir, et fait encore subir, à nos camarades anarchistes et antifascistes en Russie, et nous continuerons d’être solidaires avec elleux.
Notre soutien est inconditionnel, peu importe que la résistance prenne la forme de manifestations, textes, sabotages ou par une résistance populaire armée.
Nous apportons également notre soutien à tous les déserteurs. Si cela est votre situation, n’hésitez pas à prendre contact avec nous et nous vous aiderons au maximum pour vous accueillir, vous et votre famille.

Nous ne pouvons également qu’espérer que la répression n’empêche pas l’émergence d’organisation parmi les contestataires, organisation nécessaire afin de construire une réelle révolte, voire une révolution ! Nous réaffirmons que la solidarité internationale est notre arme, et que nous mettrons tout en place pour qu’il en ressorte des choses concrètes pour les personnes qui osent défier le Kremlin.


Ici comme ailleurs, détruisons le pouvoir, car le pouvoir est maudit !



Fédération anarchiste

Contre la guerre, pour une solidarité mondiale

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_37

04-04-2022

Le Comité des relations de l’Internationale des fédérations anarchistes (CRIFA) s’est réuni à Marseille les 19 et 20 mars 2022, et a discuté des questions relatives à la guerre en cours en Ukraine. Bien qu’il y ait des points de vue différents sur certains points entre les Fédérations membres, sur lesquels nous nous engageons à poursuivre un échange et une discussion constructive, d’importants points communs sont ressortis de la discussion.

Nous condamnons l’agression criminelle contre l’Ukraine promue par le gouvernement russe, ainsi que tous les militarismes, et nous sommes solidaires des personnes opprimées des deux côtés de la frontière, en promouvant un soutien actif aux victimes du conflit, aux réfugiés, aux déserteurs et aux prisonniers de tous les côtés de cette guerre et de son expansion potentielle. Dans les contextes dans lesquels nos différentes fédérations opèrent, nous devons dénoncer et nous opposer au rôle de l’OTAN, des États-Unis et de l’UE qui créent également les conditions préalables permettant à l’État russe d’attaquer son voisin plus faible avec la complicité de sa marionnette, la Biélorussie. Nous dénonçons la montée de l’autoritarisme dans le monde ces dernières années, qui a vu le rôle croissant des armées dans les politiques publiques. Dans la situation actuelle, nous soulignons particulièrement la militarisation croissante de la société dans le contexte d’un réarmement croissant dans l’UE, au milieu d’appels généralisés à une armée européenne, au détriment des dépenses sociales.

Les populations pauvres et opprimées du monde sont toujours les perdants des guerres. Ils sont devenus de la chair à canon, ont été déracinés de leurs foyers et sont confrontés à la pauvreté et à la maladie à cause de cette guerre. Dans le même temps, les patrons du monde continuent à travailler pour contrôler les ressources du monde. Nous nous opposons au capitalisme mondial et au nationalisme qui sont les causes de la guerre. Au lieu de cela, nous devons mener la guerre de classe, en contrant l’industrie de guerre et les dépenses publiques pour la guerre, ainsi que toute la logique de la guerre, et promouvoir des mobilisations horizontales plus larges des travailleurs et des collectivités.

De même, nous soulignons le danger de commettre l’erreur de défendre "notre" nation ou "notre" pays, en mettant en avant nos positions anti-nationalistes et défaitistes/de refus, car notre ennemi se trouve dans "notre" pays et c’est "notre" État national ou notre bourgeoisie nationale. Au lieu de cela, nous visons à construire la solidarité entre tous les prolétaires, et à souligner le caractère mondial des États capitalistes.

Confirmant nos valeurs historiques d’internationalisme, de solidarité et de parenté mondiale au-delà des frontières, nous confirmons notre opposition à tous les crimes et massacres perpétrés par le capital et l’État, du génocide des peuples noirs et indigènes qui se poursuit aujourd’hui au Brésil, en Amérique latine et dans tout le Sud, à la destruction de l’environnement perpétrée par la logique des États, du profit et des marchés qui menace la vie même de notre planète.

Dans la guerre perpétuelle des oppresseurs contre les opprimés, nous constatons l’aggravation des conditions de vie des pauvres dans le monde en raison des pandémies et des guerres régionales qui ont commencé ces dernières années, en raison de l’augmentation du coût des produits de base et des dépenses supplémentaires en armement dues à l’économie de guerre. Nous soulignons tout particulièrement la tragédie des migrants, des personnes marginalisées et racisées qui se voient refuser les droits les plus élémentaires, et nous sommes aux côtés des derniers, des oubliés, des discriminés, contre les États, le capitalisme, le fascisme, le racisme, le patriarcat et l’exploitation.



Le Comité des relations de l’Internationale des fédérations anarchistes

Face à l’invasion russe, solidarité internationale !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_36

25-02-2022

Stop à la guerre !


Ce matin du 24 février 2022, l’armée de Vladimir Poutine a envahi l’Ukraine par la Biélorussie, la Crimée et le Donbass. Cette invasion visait certainement Kiev, toute proche de la frontière biélorusse. Plusieurs villes ont subi  des tirs de missiles dont la capitale. De son côté, le président ukrainien, Volodymyr Zelinsky promet «l’Ukraine se défendra et gagnera».

Cette situation était malheureusement prévisible. La Russie a déjà montré son ambition impérialiste, notamment en Géorgie en 2008, au Moyen-Orient et en Afrique plus récemment. En Ukraine, suite au soulèvement de Maïdan à Kiev en 2014 (qui a fait fuir le président pro-russe Victor Ianoukovitch), Poutine a annexé la Crimée et aidé les séparatistes prorusses du Donbass dans l’Est (les autoproclamées "Républiques populaires" de Louhansk et Donetsk).
Dans un « Appel au peuple » télévisé du 21 février dernier, Poutine avait déclaré : « Nous prenons un morceau du Donbass, et si l’Ukraine fait des vagues (...) alors nous en prendrons encore plus. », disposant aux frontières 190 000 soldats prêts au combat.
Tous ces  militaires positionnés à la frontière russo-ukrainienne ainsi qu’ en Biélorussie n’étaient pas là juste pour le Donbass et son intention était de mettre la main sur tout, ou une partie de l’Ukraine, étant pour lui une région de "L’Empire russe".

L’Ukraine est prise dans un étau : d’un côté ses ressources sont convoitées pour renforcer le régime du Kremlin, affaibli par la crise économique et dont l’autorité a été mise à mal lors de la pandémie, de l’autre l’OTAN tente de l’attirer dans son giron.
Dans plusieurs régions du monde, les rivalités impérialistes multiplient les conflits armés, dont sont victimes les populations.
Les anarchistes combattent depuis toujours le nationalisme et le capitalisme portant en lui « la guerre comme la nuée porte l’orage », renforçant la militarisation et l’autoritarisme des États, alors que la mondialisation néolibérale se vantait d’apporter la démocratie et la paix !
Cela ne semble être que les prémices de plusieurs années de guerres ou de tensions entre les pays les plus riches, jusque là épargnés en exportant leurs conflits ailleurs. le but étant de contrôler les ressources naturelles se raréfiant tout en créant des élans nationalistes nostalgiques des anciens « empires », vision glorifiée d’un passé fantasmé, qui passe sous silence des millions de victimes innocentes, et permettant de justifier idéologiquement ces guerres auprès de leur population. L’augmentation des budgets militaires de par le monde est elle aussi une réalité significative.

Notre combat pour construire un monde basé sur la solidarité, l’entraide et l’internationalisme est plus que jamais nécessaire.

Sur la situation en Ukraine, nous rejoignons l’appel de nos camarades russes pour mener des actions partout où cela est possible, suivant les moyens de chacun.e : « Pas de guerre entre les peuples ! Pas de paix entre les classes ! »  https://www.monde-libertaire.fr/?article=Contre_les_annexions_et_lagression_imperialiste.
Nous appelons également, dans le monde entier, à lutter contre le capitalisme, le nationalisme, l’impérialisme ainsi que l’armée (et le SNU, en France) qui nous poussent toujours vers de nouvelles guerres.
Nous sommes solidaires de nos camarades sur place, ayant décidé de fuir ou de se battre dans les milices d’autodéfense ukrainiennes, bien que nous sachions que des forces d’extrême-droite d’idéologie fasciste et nazie (mais en large minorité, n’en déplaise à Poutine) y opèrent également depuis 2014.
La main de fer de Poutine sur l’Ukraine signifierait la destruction du mouvement anarchiste dans cette région, comme il l’a réalisé notamment à l’est de la Russie ces dernières années : tortures, prison, exécutions étant l’avenir annoncé.
Comme toujours, ce sont les plus pauvres et les plus précaires qui vont souffrir des conséquences de cette guerre, les riches renforçant leur pouvoir et leurs profits, particulièrement dans le domaine militaire.
Même si nous sommes pacifistes et opposés à tout État, quel qu’il soit, nous comprenons la nécessité de lutter pour sa survie et résister à l’oppression.
Nous appelons également à la désertion massive de toutes les casernes militaires, partout dans le monde !

Nous sommes internationalistes et pacifistes, la solidarité est notre arme !


Fédération anarchiste, le 24 février 2022

Communiqué de la fédération anarchiste francophone sur la révolte au Kazakhstan

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_35

10-01-2022

Le 2 janvier dernier, un mouvement populaire sans leader identifié a éclaté au Kazakhstan ; il s’est
traduit par des manifestations qui se sont très vite répandues dans tout le pays.

La hausse brutale du prix du gaz de pétrole liquéfié a été l’élément déclencheur : il sert de carburant
et de chauffage dans un pays où cette ressource ne manque pas mais dont l’exportation est
privilégiée, bien évidemment pas pour le bénéfice de la population. C’est la goutte d’eau qui a fait
déborder le vase car la misère et la colère contre le régime autoritaire et corrompu de cette ex-République soviétique sont une réalité depuis des années, et c’est cette colère parfaitement légitime
qui s’est exprimée dans la violence des confrontations avec la police.

A la demande du président Tokaïev, Moscou assisté d’autres pays alliés a envoyé des troupes au
Kazakhstan pour mater la révolte populaire, et le président kazakh s’est flatté d’avoir « donné
l’ordre aux forces de l’ordre et à l’armée de tirer pour tuer sans sommation » . Comme si la chute
de l’Union soviétique n’avait pas eu lieu, Poutine nous offre le même spectacle écœurant que ses
prédécesseurs lors de la répression des soulèvements populaires de Budapest (1956) et de Prague
(1968) ; les manifestants kazakhstanais sont traités de terroristes, et sont rapportés à ce jour
plusieurs dizaines de morts, des centaines de blessés et plus de 10 000 arrestations. La légitimité de
leur soulèvement est bien évidemment niée par le régime et il est accusé d’être un coup d’état
fomenté depuis l’étranger, selon la rhétorique inchangée depuis l’ère soviétique.

La Fédération Anarchiste apporte son soutien total au peuple kazakhstanais dans sa lutte contre la
pauvreté organisée, la corruption et l’autoritarisme du régime qui tente de l’écraser; il montre que la
révolte n’a pas besoin de leader désigné ou auto proclamé pour s’exprimer, et que « qui sème la
misère récolte la colère ».

Fédération Anarchiste

Conflit israélo-palestinien : contre toutes les frontières, pour la paix entre les peuples !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_34

16-05-2021

Des dizaines d’années de conflit, des dizaines d’années d’expulsions, de colonisation...et autant d’années de non respects du droit international.
Des dizaines d’années de plans de paix sans concrétisation...ou entraînant la mise à mort de ceux qui les portent.
Des dizaines d’années de blessés et de morts.
Des dizaines d’années de mensonges, de groupes de fanatiques religieux, palestiniens ou israéliens, jouant sur les haines.

Trop d’années à être des variables d’ajustement selon les intérêts de tant d’acteurs et pas uniquement israéliens ou palestiniens.

Depuis une semaine, les braises incandescentes se sont faites flammes !

Avec toujours les mêmes ingrédients : expulsions, résistance et manifestations, répression ultra violente et complètement illégitime et maintenant roquettes contre frappes aériennes.
Et toujours les mêmes résultats !
Des morts, des blessés, des destructions.

Netanyahou et ses alliés d’extrême droite (de ceux qui tentent de gouverner à ses côtés jusqu’aux "jeunes de collines" et autres groupuscules racistes et violents), ont tout intérêt, pour des raisons de politique intérieure, et pour se protéger de la justice pour le premier, à mener des actions qui ravivent les flammes, qui permettent l’entrée en scène du Hamas.

Si à première vu on pourrait croire que tout éloigne Netanyahou, ses alliés et le Hamas, en vérité ils jouent bien plus les uns pour les autres qu’on ne pourrait le penser.

Netanyahou, ses alliés et le Hamas, partagent bien plus l’amour de la guerre, de la haine, de la division, qu’ils ne partagent l’envie d’une résolution pérenne de ce conflit. Conflit qui dure depuis bien trop longtemps. Leurs politiques identitaires et nationalistes n’ont pour effet que la mort de personnes innocentes et l’emprisonnement à vie (ou quasiment) d’une population entière dans la bande de Gaza.
Quant au second pouvoir politique palestinien, représenté par Mahmoud Abbas, il est inaudible et ne semble pas plus un espoir pour la jeunesse palestinienne que les autres.

Nous nous tenons aux côtés de celles et ceux, en Palestine, en Israël, qui œuvrent pour la paix, pour le respect des droits des palestiniens et palestiniennes et qui résistent et militent contre la politique raciste, colonialiste du pouvoir israélien.

Une paix pérenne dans le monde ne pourra s’obtenir que par l’abolition de toutes les frontières et de toutes les armées !

Plus que jamais, mort à la guerre, mort à la colonisation, mort au nationalisme !
Longue vie à la solidarité, à la paix et à la liberté.



Communiqué du Secrétariat aux Relations Internationales de la Fédération anarchiste francophone,

Membre de l’IFA – Internationale des Fédérations Anarchistes

Colombie : Solidarité internationale

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_33

07-05-2021

Tenons-nous informés et ne laissons rien passer




Les inégalités structurelles en Colombie

La Colombie fait partie des 15 États les plus inégaux au monde, et en Amérique Latine elle occupe malheureusement la première place. Dans la société colombienne, la terre et les richesses, tout comme les postes d’élus et les médias de masse, sont détenus par une petite partie de la population. En conséquence, c’est 42.5% de la population qui se trouve en situation de pauvreté et de grande précarité, vivant avec une moyenne de 72€ par mois. Cette situation dure depuis des années et a encore empirée avec la pandémie de covid-19. La majorité de la population lutte chaque jour pour vivre dignement, pour manger, avoir un logement, accéder à la santé et à l’éducation.


Déjà 10 jours de mobilisation

C’est dans ce contexte que le gouvernement national, sous la houlette du Président Ivan Duque, a souhaité faire passer une réforme fiscale pour que les dettes issues de la pandémie soient payées par les classes moyennes et populaires, sans imposer fortement les personnes les plus riches du pays. C’est face à cette réforme en temps de pandémie que le 28 avril a été déclarée une grève nationale et qu’a commencé un processus de mobilisation sociale qui dure depuis 10 jours déjà. Bien que la pression populaire ait été suffisamment forte pour que la réforme fiscale soit abandonnée, le peuple colombien poursuit la mobilisation concernant les choix politiques néolibéraux et inégalitaires dans les domaines de la santé, des retraites et du travail.


Criminaliser et délégitimer la mobilisation sociale

La réponse du gouvernement et du parti au pouvoir face au mouvement national massif et pacifique est de délégitimer et de criminaliser la mobilisation en affirmant que celle-ci émane d’organisations telles que les FARC, l’ELN (armée de libération nationale) ou du politicien de gauche Gustavo Petro. Ce discours vise à décrédibiliser le libre exercice de la manifestation auquel ont eu recours de nombreuses colombiennes et colombiens ainsi que des organisations sociales, les défenseurs des droits humains et les syndicats de travailleurs.


Cela montre, sans surprise, que chaque fois que la population se mobilise pour ses conditions de vie et la société dans laquelle elle souhaite vivre, les pouvoirs institutionnels cherchent à délégitimer et invisibiliser la réalité de la mobilisation sociale. L’objectif est de créer de la peur chez les personnes, dépourvues, qui observent ces événements à travers les médias traditionnels. Ceux-là traitent les manifestants comme des casseurs, niant les revendications politiques.


Violences des forces publiques

Ce discours de criminalisation et d’invisibilisation permet au gouvernement d’utiliser la violence physique, violant ainsi le droit constitutionnel à la manifestation par la brutalité policière. Entre le 28 avril et le 5 mai 2021, l’ONG Temblores a enregistré 1 708 cas de violences policières : 222 cas de violences physiques, 37 victimes d’homicides dus aux forces de police, 831 arrestations arbitraires, 10 victimes de violences sexuelles, 22 victimes avec des blessures aux yeux, 110 blessés par des balles tirées par la police et 312 cas d’interventions violentes de la part des forces de l’ordre.

****

Face à cette situation, nous manifestons notre solidarité avec les compagnes et compagnons colombiennes qui se mobilisent pour vivre dignement et pour construire une société plus juste.

Nous condamnons, en Colombie et partout dans le monde, l’utilisation de la coercition et de la violence policière et militaire pour criminaliser et assassiner celles et ceux qui se mobilisent.

Nous condamnons les discours du gouvernement colombien et du parti majoritaire – liés au paramilitarisme et au narcotrafic – qui délégitiment et criminalisent les personnes de tous bords et les non-encartés qui expriment le droit de protester.

Nous appelons à la solidarité internationale dans la lutte avec les colombiennes et les colombiens.

Nous appelons à poursuivre les engagements dans des alternatives concrètes autogestionnaires et coopérativistes, en Colombie et partout ailleurs, pour vivre ensemble dans un monde viable socialement et écologiquement.




Secrétariat aux Relations Internationales de la Fédération anarchiste francophone,
Membre de l’IFA – Internationale des fédérations anarchistes

Soutient au squat ROG de Ljubljana

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_32

19-01-2021

Ce mardi 19 janvier, un squat historique, appelé ROG, à Ljubljana en Slovénie s’est fait expulser sans décision de justice par l’État. Ce squat immense accueillait nombre d’initiatives (culturelles, sportives, d’accueil et d’aide aux sans papiers etc.) prônant la solidarité, l’entraide et l’autogestion, valeurs que nous anarchistes défendons quotidiennement.


Face à cette expulsion, nous appelons à des actes de solidarités partout, en France comme ailleurs, afin de montrer à l’État, quel qu’il soit, que les squats ne sont pas justes des bâtiments vides mais portent aussi des luttes que nous défendrons jusqu’au bout, peu importe la répression.


En France comme ailleurs, défendons les squats, occupons partout !


Les Relations Internationales de la Fédération Anarchiste

La police a encore tué, cette fois aux Etats-unis.

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_31

01-06-2020

Le meurtre policier perpétré contre Georges Floyd le 25 mai 2020 est une illustration terrible des actions de la police de par le monde. Le permis de tué entre leurs mains est régulièrement mis en pratique contre les plus pauvres, les plus stigmatisés.

Mais les choses changent : aujourd’hui, les populations peuvent filmer, et même en direct ces horreurs. C’est d’ailleurs le cas de la mort de Geoges Floyd qui entraîne du coup un soulèvement énorme aux USA. N’arrêtons pas de filmer, de documenter et de dénoncer les exactions de la police !

Il est important de rappeler que la police se sert des même "techniques" en France et que de nombreuses personnes sont décédé.es suite à des contrôles durant le confinement et avant. Comment ne pas relier le meurtre de Georges Floyd à la mort d’Adama Traoré, victime de la technique du placage ventral ?
Depuis toujours la police ne sert qu’a protéger le Capitale, l’État, les Bourgeois et les Possédants et à écraser toute contestation qu’elle vienne de manifestations, des quartiers populaires ou des mouvements sociaux et syndicaux.

La fédération anarchiste tiens à apporter son soutien aux manifestants et dénonce les violences policières qui sont en cours partout dans le monde (Etats unis, Chili,Hong Kong ,France, ...).

Nous devons nous passer de la police ! Nous devons repenser notre société pour qu’un corps d’État ne puisse plus jamais avoir la légitimité de tuer et être couvert.

 

Les Relations Internationales et les Relations Extérieures de la Fédération Anarchiste

Déclaration commune de fédérations anarchistes en solidarité avec les réfugiés et les migrants

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_30

09-04-2020

Contre la guerre, le fascisme, le nationalisme et le racisme
Solidarité avec les réfugiés et les migrants



Nous sommes au cœur d’une immense crise humanitaire et sociale sans précédent, comme l’étendue de la pandémie nous montrant de manière catégorique la nature criminelle de l’État et du capitalisme. D’un côté, une grande partie de la société fait face à de nouvelles et encore plus dures conditions d’exploitation et de répression. De l’autre côté, l’État continue de défendre son pouvoir et de permettre l’accumulation de richesses dans les mains des patrons, en élargissant l’État d’urgence et en privant la société des ressources nécessaires pour faire face à cette catastrophe sanitaire. Dans ces conditions, des milliers de migrants et de réfugiés sont entassés dans des camps de concentrations dans des conditions de vies horribles, sans aucun moyens de se protéger eux même de cette pandémie. L’État d’urgence les amène tout droit à leur propre extermination et se trouve être un crime d’État et un crime capitaliste.

La guerre et le fascisme sont l’unique « réponse »  que le système peut donner à sa propre crise profonde et totale, à ses propres contradictions qui résulte de ce principe de base – l’oppression et l’exploitation d’un être humain par un autre.

Au niveau global, les chefs politiques et économiques tentent une attaque inconditionnelle contre les peuples de la périphérie capitaliste par la guerre, les opérations militaires, la subversion de régimes et le soutien à de nouveaux, dans le but de contrôler des zones entières, sources de richesses, et même de contrôler des populations entières. C’est une situation où des millions de personnes sont condamnées à la pauvreté, la maladie et à l’immigration forcées, comme prérequis à l’accumulation de richesses dans les mains de l’élite financière mondiale et pour le réagencement de l’équilibre géopolitique des pouvoirs dans un contexte de compétions internationales entre les pouvoir mondiaux, régionaux et locaux.

Les milliers de réfugiés et d’immigrés morts aux frontières et en mers, tous ceux enfermés dans les camps de concentrations modernes dans des conditions abjectes, ceux emprisonnés par un État d’urgence raciste, sont les effets des politiques meurtrières anti-migratoires « dissuasives » et de la construction d’une Europe forteresse.

Les « murs » qui sont érigés ne sont pas seulement utiles contre les « parias », ce « surplus de population », gardés en dehors de l’Europe par tous les moyens, mais aussi pour promouvoir la « fascisation » des sociétés occidentales, pour établir des conditions de peur, de contrôle et de haine, dans le but de faire accepter leurs conditions d’exploitation des populations par leurs chefs.

Contre le monde en faillite de l’État et du capital, contre la guerre déclarée par les dominants sur les réprimés de ce monde, pour nous anarchistes, la solidarité internationale de classe est notre meilleure arme, promouvant l’organisation d’une contre attaque des exploités afin de détruire ce monde pourri. Locaux, migrants et réfugiés, tous ensemble, luttons à la base contre la pauvreté, l’appauvrissement, la répression, la soumission, renforçons et défendons tous les milieux de la résistance sociale et de classe ciblés par la répression et organisons en d’autres. Contre le fascisme, l’intolérance, la guerre, la répression et l’exploitation, pour la cause de la révolution sociale mondiale, de construire une nouvelle société basée sur la solidarité, l’égalité et la liberté sur les ruines du monde autoritaire… est toujours vivante !



Pas de camps de concentrations

Des conditions de vies décentes et la liberté de circulation pour les réfugiés et les migrants

Laissez nous détruire l’apartheid moderne de la forteresse Europe
La solidarité est notre arme



AO (Federation for anarchist organizing, Slovenia & Croatia)
FAI (Italian Anarchist Federation, CRInt-FAI)
APO (Anarchist Political Organisation – Federation of collectives – Greece)
FA (Fédération Anarchiste, France & Belgium)
AF (Anarchist Federation, Britain)
FLA (Federación Libertaria Argentina)

Solidarité antifas russes

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_29

25-02-2020

Le 10 février 2020, à 630 kilomètres de Moscou, le tribunal de Penza a condamné sept personnes accusées d’avoir organisé l’Affaire du "Réseau", une organisation terroriste anarchiste. Toute cette affaire est basée sur des aveux obtenus sous la torture, ainsi que des armes cachées par la police, et une accusation extrêmement ténue selon laquelle les accusés « prévoyaient de planifier des actions terroristes pour renverser le gouvernement de Russie ». Pour un « crime » sans victime, n’impliquant aucune action réelle et aucun véritable plan, les peines prononcées par le tribunal sont scandaleusement élevées. Dmitry Pchelintsev et Ilya Shakursky, les supposés organisateurs de ce « réseau » inventé de toutes pièces, ont été condamnés respectivement à 18 ans et 16 ans de prison. Les autres ont été condamnés respectivement : Arman Sagynbaev à 6 ans, Andrei Chernov à 14 ans, Vasily Kuksov à 9 ans, Mikhail Kulkov à 10 ans et Maxim Ivankin à 13 ans d’emprisonnement.

Des scientifiques, des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme et d’autres groupes en Russie ont manifesté et demandé que la peine soit abrogée. La solidarité internationale est particulièrement importante en ce moment car l’Affaire du "Réseau" n’est pas terminée. À Saint-Pétersbourg, deux autres personnes, Viktor Filinkov et Julian Boyarshinov, attendent d’être jugées pour des faits connexes. Les prochaines audiences sont prévues du 25 au 28 février. C’est pourquoi nous demandons que des actions de solidarité aient lieu à cette période, la dernière semaine de février.

De nombreux autres anarchistes et antifascistes en Russie subissent la répression et la torture, notamment Azat Miftahov, Ilia Romanov, Egor Lesnyh, Evgeny Karakashev et Kirill Kuzminkin. Ils méritent également notre attention, tout comme celles et ceux enfermés et enchaînés de par le monde. Solidarité avec nos compagnonnes et compagnons, ici et ailleurs !

La Fédération anarchiste appelle à un rassemblement en solidarité face à la répression de nos camarades, ce vendredi 28 février, près de l’ambassade de Russie, de 18h à 20h à l’angle du Boulevard Lannes et de la rue Dufrenoy (station rue de la Pompe, ligne 9 ou station Avenue Henri Martin, RER C).

Cet appel a été repris du site Internet rupression.com et légèrement modifié. N’hésitez pas à y jeter un œil si vous souhaitez soutenir nos compagnons incarcérés.

La prison a fait son temps : qu’elle crève !

Fédération anarchiste - Merci au groupe La Révolte

Appel à solidarité internationale avec le mouvement anarchiste, les squats, les réfugiés et immigrés, et la résistance sociale et de classe en Grèce.

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_28

15-11-2019

Depuis l’été dernier,  après les élections du 7 Juillet et le changement de l’administration politique, une campagne répressive de l’État est en cours en Grèce, qui depuis le tout début, a ciblé les personnes en lutte et en particulier le mouvement anarchiste, les squats et les structures autogérées du mouvement, les réfugiés et immigrés et la résistance sociale et de classe en générale.

Une des première étapes du nouveau gouvernement de droite a été l’abolition de l’asile universitaire, l’occupation policière du quartier d’Exarchia – un quartier investi dans un passé et un présent de lutte plutôt riche – l’expulsion de squats de réfugiés et le transport de centaines de réfugiés et d’immigrés dans des camps de concentration, appliquant ainsi la politique anti-immigration de l’Union Européenne, tournée vers le totalitarisme moderne.

Cette campagne de répression est toujours en cours, depuis que le danger d’autres expulsions de squats apparaît clairement, tandis que, au même moment, à travers une série de lois, le droit de grève est tout simplement en train d’être aboli, la privatisation des besoins sociaux encouragée et le pillage de la nature par les multinationales partout dans le pays complètement libéralisé.

De l’autre côté, les collectifs sociaux, de classe et politiques sont déjà en train d’essayer de construire les premiers remparts contre les plans anti-sociaux de l’État et des patrons. La manifestation de masse du 14 Septembre 2019, qui a été organisée par l’assemblée « NO PASARAN » a été une première réponse dynamique contre les plans de l’État, par des milliers de personnes en lutte marchant dans les rues, actant clairement que le mouvement ne reculera pas devant la répression de l’État. Il continuera de se battre sur tous les fronts sur lesquels les attaques étatiques et capitalistes sont en cours.

Contre l’attaque répressive de l’État grec et son escalade imminente dans les temps qui viennent, nous sommes solidaires avec le mouvement anarchiste, les squats politiques et les squats pour les immigrés et les réfugiés, et les structures pour la lutte – les squats Mundo Nuevo et Libertaria, pratiquement complètement reconstruits, à Théssalonique, ou les 31 ans du squat Lelas Karagianni 37 à Athènes – et avec toutes les luttes sociales et de classe en Grèce.

Les prometteuses révoltes populaire en Équateur et au Chili, la résistance acharnée dans le Rojava révolutionnaire, les mobilisations continues en Grèce, France, Turquie, Palestine, les petits et grands actes de résistance à travers le monde nous donnent espoir et force et montrent que l’ennemi peut être fort mais pas invulnérable. Intensifions et propageons la lutte combative et organisée pour la Révolution Sociale, pour l’Anarchie !

NO PASARAN !
LA SOLIDARITÉ VAINCRA !

 

 

Appel à l’action : Solidarité avec Rojava - Contre l’invasion turque !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_27

10-10-2019

 Un appel urgent d’un réseau d’organisations

 Le 6 octobre, l’administration Trump a annoncé qu’elle retirait les troupes américaines du nord de la Syrie, donnant essentiellement au président turc Recep Tayyip Erdo?an le feu vert pour envahir le Rojava, procéder au nettoyage ethnique et réorganiser de force la région. Nous appelons les populations du monde entier à s’engager dans des protestations et/ou des interventions auprès des consulats turcs, des bureaux du gouvernement américain, des fabricants d’armes et des entreprises liées au gouvernement turc, telles que Turkish Airlines.

Depuis 2012, la région autonome du Rojava est le lieu d’une expérience multiethnique enthousiasmante en matière d’autodétermination et d’autonomie des femmes, tout en combattant l’État islamique (ISIS). Après des années de lutte, malgré des pertes massives, les combattants de Rojava ont participé à la libération de tout le territoire occupé par l’ISIS et à la libération de ceux qui avaient été faits prisonniers dans les bastions de l’ISIS.

Pour tenter de justifier l’autorisation à la Turquie d’envahir la Syrie, Trump a tweeté que les contribuables américains ne devraient pas avoir à payer pour maintenir les combattants de l’ISIS en détention. En fait, les Etats-Unis n’ont pas payé un centime pour détenir les combattants ISIS capturés ; cela a été entièrement organisé par les Forces démocratiques syriennes (SDF). La réalité est que l’invasion turque du territoire kurde créera les conditions permettant à ISIS de réapparaître et de reprendre ses opérations en Syrie et dans le monde. Pendant des années, la Turquie a permis aux armes, aux recrues et aux ressources d’atteindre ISIS par ses frontières.

L’ISIS et l’invasion turque constituent une menace existentielle pour tous les groupes ethniques et religieux indigènes de la région, y compris les Arabes, les chrétiens (Arméniens, Assyriens, Chaldéens et Syriaques), les Turkmènes, les Tchétchènes, les Alevites, les Yazidis. Nombre de ces groupes ont pu se faire entendre pour la première fois, mais ils sont aujourd’hui victimes d’un massacre perpétré par les militaires turcs et les djihadistes.

L’invasion de Rojava par la Turquie crée un nouveau précédent en matière d’agression militaire, de nettoyage ethnique et de destruction des expériences égalitaires et féministes comme celle de Rojava. Elle prépare d’autres effusions de sang et l’oppression partout dans le monde, ouvrant la voie à des autocrates ethno-nationalistes comme Trump, Erdo?an, Bachar al-Assad, Jair Bolsonaro et Vladimir Poutine pour influencer la politique mondiale pour les générations à venir.

Depuis des mois, les habitants de Rojava appellent à la solidarité internationale en cas d’invasion. Nous devons attirer l’attention sur le sort du Rojava et faire savoir qu’il y aura des conséquences.

 

Se taire, c’est être complice.

 

Nous appelons toutes les personnes de conscience à s’engager dans les protestations et interventions dans les consulats turcs, les bureaux du gouvernement américain, les fabricants d’armes et les entreprises liées au gouvernement turc, telles que Turkish Airlines.

Le Comité de Solidarité Rojava Europe s’est joint aux organisateurs de Rojava pour appeler à une journée d’action le 12 octobre contre l’invasion turque ; nous soutenons cet appel et appelons à de nouvelles actions avant et après le 12 octobre.

Nous devons mettre en place un contexte propice à une action directe à grande échelle afin de construire un mouvement mondial qui puisse rendre de telles atrocités impossibles. Ensemble, nous pouvons arrêter l’invasion. On se retrouve dans la rue.

 

Signatures

Si votre organisation appuie cet appel, veuillez faire circuler ce texte et communiquer avec nous à coordination.for.rojava@protonmail.com pour vous inscrire.

Cette liste sera mise à jour régulièrement sur crimethinc.com et itsgoingdown.org.

  • Coordination for the Defense of Rojava

  • 1312 Press

  • Acid Communist League of Atlanta

  • Agency (www.anarchistagency.com/)

  • Horacio Almanza Alcalde

  • Angry Socialist Community - ASC (@AngrySocialists)

  • Anon Anarchist Action

  • Antifascists of the Seven Hills

  • Antifascistas Belo Horizonte - Brazil

  • Atlanta Antifascists

  • The Autonomous University of Political Education

  • The Base

  • Bay Area Mesopotamia Solidarity Committee

  • Black Rose Anarchist Federation - Los Angeles Local

  • Black Socialists of America

  • Bloomington Anarchist Black Cross

  • The Boiling Point Collective (http://facebook.com/pg/boilingpointkzoo/about/)

  • The Rev. Dr. Colin Bossen, Unitarian Universalist Minister, First Unitarian Universalist Church of Greater Houston

  • Breakaway Social Center

  • Cooperation Jackson

  • CrimethInc. Workers’ Collective

  • The Dandelion Network

  • Demand Utopia Seattle

  • Democratic Socialists of America - Communist Caucus

  • Denver Anarchist Black Cross

  • Ricardo Dominguez, Associate Professor, UCSD

  • Economics for Everyone - Olympia (facebook.com/EconomicsforEveryoneOly/)

  • Extinction Rebellion Seattle

  • The Fayer Collective

  • The Final Straw

  • Frontline Organization Working to End Racism (FLOWER)

  • Flyover Social Center

  • David Graeber

  • Hispagatos

  • The Holler Network

  • Industrial Workers of the World - Atlanta

  • Inhabit

  • It’s Going Down

  • Kali Akuno

  • Kasa Invisível Belo Horizonte - Brazil

  • Knoxville Anti-Fascist Action

  • The Lucy Parsons Center

  • Midwest Unrest (@MW_Unrest)

  • No Space for Hate Bloomington (https://nospace4hate.btown-in.org/)

  • Noumenon Distro

  • Olympia Solidarity Network (olyassembly.org/olysol/)

  • One People’s Project (idavox.com)

  • Pacific NorthWest Antifascist Workers Collective

  • Dr. Ian Alan Paul, Assistant Professor of Emerging Media at Stony Brook University

  • People’s Defense League - South Louisiana

  • PM Press (www.pmpress.org/)

  • rek2 (as individual)

  • Revolutionary Abolitionist Movement- Elm City

  • Revolutionary Abolitionist Movement - NYC

  • Revolutionary Organizing Against Racism (ROAR Collective)

  • The Right to the City - Timisoara, Romania

  • Rojava Montréal

  • Rojava Solidarity Colorado (@RojavaSoliCO)

  • Rojava Solidarity Portland (facebook.com/rojavasolidarityportland/)

  • Rojava Solidarity Seattle

  • Scuffletown Anti-Repression Committee

  • Seattle Rising Tide

  • Soflaexit (Soflaexit.com)

  • Solidarity Against Fascism East Bay (SAFEBay)

  • Sprout Distro

  • Tar Sands Blockade - Texas

  • The Teardown Community

  • Voices in Movement

  • A World Without Police

  • Youth Liberation Front (Portland, Seattle, Wisconsin, Carolina, Bay Area, Illinois)

 

The Journal of the International of Anarchist Federations

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_26

16-04-2019

La première édition du journal des fédérations anarchistes adhérentes à l’IFA est disponible !

 

 

 

Bonne lecture !

Nouveau site internet de la Fédération libertaire Argentine

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_25

08-04-2019

 

Nouveau site internet de la Fédération libertaire Argentine

http://www.federacionlibertariaargentina.org

 

SOLIDARITÉ AVEC L’AUTONOMIE ZAPATISTE

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_24

29-01-2019

 

Ce 1er janvier 2019, lors de la célébration du 25e anniversaire du soulèvement zapatiste, le discoursdu sous-commandant Moises, porte-parole de l’EZLN, a été très alarmant. Il a réaffirmé la détermination des zapatistes à résister, militairement s’il le faut, pour défendre l’autonomie qu’ils ont construite au Chiapas en dépit du harcèlement de l’État et des groupes paramilitaires. Trois mille hommes en uniforme, sans armes mais portant des bâtons, se sont rassemblés en une démonstration de force et de détermination. Le message a essentiellement consisté à affirmer "nous sommes seuls" mais "nous n’avons pas peur".

Pourquoi se sentent-ils seuls ? Principalement parce que, depuis l’élection du président Andrés Manuel Lopez Obrador, censé être "de gauche", une partie de leurs soutiens habituels au Mexique s’est retournée contre eux, les accusant de diviser la gauche en s’opposant au nouveau gouvernement. Or, le président a annoncé, entre autres grands projets de "développement", la construction d’un immense chemin de fer touristique au milieu des territoires mayas. Les zapatistes craignent que leurs communautés soient fortement affectées par la spoliation de terres, par les infrastructures touristiques, et même par une agression militaire pour en finir avec leur autonomie.

On ne parle plus beaucoup de l’autonomie zapatiste en dehors du réseau spécifique de solidarité. Et pourtant elle reste un espoir pour les anti-capitalistes du monde entier, une preuve que l’auto-organisation de l’économie, de l’aménagement du territoire, de l’enseignement et des soins médicaux, sur des bases assembléistes et fédéralistes, est possible et désirable.

 

 

 

Les zapatistes ont toujours dit que le meilleur moyen de les soutenir était de construire des territoires autonomes partout dans le monde, adaptés aux situations diverses de chaque région, pour affaiblir partout notre ennemi commun : le capitalisme et le mode de vie qu’il impose tant par la force que par l’aliénation des esprits.

 


Pour toutes ces raisons, la FA s’associe à la campagne internationale de solidarité qui s’est manifestée par la publication d’une lettre dénonçant les projets du gouvernement mexicain et réaffirmant son soutien contre toute agression envers les communautés zapatistes.

 

 

 

 

 

Lettre internationale de solidarité et de soutien à la résistance et l’autonomie zapatistes

 

(janvier 2019)

 

 

 

 

 

Nous, universitaires, intellectuels, artistes, activistes et personnes de bonne volonté, ainsi qu’organisations, associations et collectifs de divers pays, manifestons notre solidarité et notre soutien à l’EZLN (Ejército Zapatista de Liberación Nacional) en un moment crucial de son histoire ; nous répudions l’actuelle campagne de désinformation, mensonges et calomnies qui se développe à son encontre au Mexique et au-delà.

 

 

 

Pour nous, tout comme pour de nombreuses personnes dans le monde, la lutte zapatiste constitue un exemple de résistance, de dignité, de cohérence et de créativité politique. Il y a 25 ans, son « Ya Basta! » fut un événement de grande portée et l’une des premières réactions marquantes face à la globalisation néolibérale, ouvrant la voie à la critique d’un modèle dont le triomphe paraissait alors absolu et définitif. Ce fut aussi, et c’est encore aujourd’hui, l’expression de la lutte légitime des peuples indiens contre la domination et le mépris subis durant des siècles, et pour l’exercice de leur droit à l’autonomie. L’auto-gouvernement populaire que les zapatistes ont mis en œuvre à travers leurs Conseils de bon gouvernement constitue un exemple de démocratie réelle et radicale susceptible de nourrir des aspirations largement partagées à travers le monde, et digne d’être étudié dans toutes les facultés de sciences sociales de la planète. La construction de l’autonomie zapatiste représente la recherche constante, honnête et critique d’un projet alternatif et émancipateur essentiel pour affronter les défis d’un monde qui paraît s’enfoncer sans cesse davantage dans une profonde crise à la fois économique, sociale, politique, écologique et humaine.

 

 

 

Nous exprimons notre préoccupation face à la situation que connaissent les communautés zapatistes et les peuples indiens du Mexique, du fait de la multiplication des projets miniers, touristiques, agro-industriels, d’infrastructures ou autres, qui affectent leurs territoires et leurs modes de vie, ainsi que l’ont dénoncé le Congrès National Indigène et le Conseil Indigène de Gouvernement. En ce moment précis, nous nous inquiétons tout particulièrement des grands projets promus par le nouveau gouvernement mexicain, tels que le Couloir Transisthmique, la plantation d’un million d’hectares d’arbres destinés à la filière agro-industrielle et le mal nommé « Train Maya », récemment dénoncé comme une humiliation et une provocation par le sous-commandant Moisés, porte-parole de l’EZLN.

 

 

 

Outre les effets dévastateurs pour l’environnement de ce projet comme du développement touristique massif qu’il entend déclencher, nous relevons l’empressement avec lequel les travaux du « Train Maya » ont été lancés, le 16 décembre dernier, sous couvert d’un pseudo rituel à la Terre Mère, dénoncé par le porte-parole zapatiste comme une offense intolérable. Nous nous inquiétons que se prépare ainsi une nouvelle attaque contre les communautés indiennes et qu’ait été tenu pour nul le caractère obligatoire de la consultation réelle, préalable, libre et informée, prévu par la Convention 169 de l’OIT et la Déclaration de l’ONU sur les peuples originaires, ce qui revient à violer les engagements internationaux pourtant ratifiés par le Mexique.

 

 

 

Nous partageons le rejet exprimé par l’EZLN face à des grands projets qui affectent gravement les territoires autonomes et les formes de vie des peuples indiens, en particulier des peuples mayas qui habitent le sud-est du Mexique.

 

 

 

Nous dénonçons par avance toute agression contre les communautés zapatistes, soit directement de la part de l’Etat mexicain, soit à travers des groupes “civils”, armés ou non armés.

 

 

 

Nous rendons le gouvernement mexicain responsable de toute confrontation qui pourrait survenir dans le cadre de la mise en oeuvre de ces grands projets, qui correspondent à un modèle suranné de “développement”, insoutenable et destructeur, décidé depuis les sommets du pouvoir et en violation ouverte des droits des peuples originaires.

 

 

 

Nous appelons les personnes généreuses à surmonter l’actuelle désinformation concernant aussi bien l’expérience zapatiste que les grands projets mentionnés, et à demeurer en alerte face au risque d’agressions contre les communautés zapatistes et les peuples originaires du Mexique.

 

 

 

 

Contre l’investiture de Donald Trump

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_20

04-12-2016

#Disruptj20
En tant qu’Internationale des Fédérations anarchistes (IFA-IAF), nous soutenons les manifestations prévues lors de l’investiture de Donald Trump, 20 janvier 2017.
Il va sans dire que nous ne soutenons pas Hilary Clinton ou tout un autre politicien. Nous savons qu’ils sont les deux faces du capitalisme, du racisme et de la guerre. Mais
l’investiture de Trump signifie la légitimation du suprématisme blanc, du néo-nazisme et de la mysoginie.

Nous n’avons rien à attendre des élections ; le changement pour lequel nous nous battons ne sera atteint que par nous-mêmes, par l’action directe.

Nous n’attendons rien des hommes politiques mis à part plus de souffrance, d’exploitation et d’oppression.

Nous sommes solidaires de toutes celles et de tous ceux qui ont subi les attaques de la police, les meurtres racistes et les violences sexistes.


Solidarité internationale,
CRIFA, Marseille, 3-4 décembre 2016

Solidarité avec nos camarades anarchistes en Turquie et au Kurdistan

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_21

07-08-2016

L’Internationale des Fédérations anarchistes (IFA), à l’occasion de son Xème congrès à Francfort (Allemagne), du 4 au 7 août 2016, a adopté l’appel suivant :

L’IFA appelle à la solidarité avec la DAF en Turquie et au Kurdistan

Depuis le coup d’État en Turquie et l’imposition de l’état d’urgence, nous avons constaté une répression accrue de beaucoup de mouvements opérant là-bas. Cela est non seulement appliqué à celles et ceux qui ont organisé le coup d’État, mais correspond à une vaste répression contre les groupes démocrates, socialistes, kurdes, y compris nos camarades anarchistes de la DAF (Devrimci Anarsist Faaliyet / Action révolutionnaire anarchiste).

À deux occasions, en 2010 et en 2012, la DAF a déjà été considérée par l’État comme une organisation terroriste, mais ces affaires ont été classées sans suite. Maintenant, à cause de l’état d’urgence, les possibilités pour la DAF de s’organiser sont encore plus difficiles. Leur journal Meydan a été interdit et trois nouvelles enquêtes ont été lancées. Cela a aussi eu un sérieux impact économique pour la DAF.

Ces dernières années la DAF a été impliquée dans de nombreuses luttes, notamment au Parc Gezi, et dans le soutien au processus révolutionnaire kurde au Rojava et au Bakur, y compris l’aide aux réfugié.e.s. DAF est impliquée dans les activités des mouvements de travailleurs et de jeunes, dans des actions concernant l’écologie, l’anti-militarisme, dans l’opposition au patriarcat et le soutien au mouvement LGBTI, et elle développe aussi des pratiques dans les domaines de la vie collective, de l’économie et de l’auto-organisation.

L’IFA (Internationale des Fédérations anarchistes) a déjà participé au mouvement de solidarité avec le Rojava, à bien des égards et en étroite collaboration avec la DAF. Maintenant, en raison de la nouvelle situation en Turquie, nous devons accroître notre soutien à la DAF de façon plus concrète. Nous devons aussi être vigilant.e.s face à la possibilité réelle d’une répression accrue à l’encontre de la DAF et plus largement du mouvement anarchiste de la région, et être en capacité de répondre rapidement par des actions de solidarité énergiques. L’IFA s’y est engagée et nous appelons toutes les organisations amies à nous rejoindre et aussi à apporter une solidarité financière à la DAF.

Pour soutenir l’appel à solidarité et pour le soutien concret, vous pouvez contacter le secrétariat de l’IFA : secretariat [at] i-f-a.org

Site de la DAF : anarsistfaakiyet.org

IFA (Internationale des Fédérations anarchistes)

Contre le terrorisme et pour la liberté de tous les peuples !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_22

07-08-2016

Leurs guerres, nos morts!
Contre le terrorisme et pour la liberté de tous les peuples !

Les fédérations de l’Internationale des Fédérations anarchistes (IFA) et les organisations participant au Xe Congrès de l’IFA, à Francfort (Allemagne), du 4 au 7 Août 2016, luttent contre la guerre. Nous sommes contre le terrorisme, qui est utilisé par les États, avec l’aide de la police et de l’armée. Nous sommes contre la violence exercée par des groupes nationalistes et / ou religieux ou par des individus isolés racistes, homophobes et / ou fondamentalistes.

Nous nous opposons aux activités meurtrières de ces gouvernements, groupes ou individus.

Les médias et les États peuvent utiliser le mot « terrorisme » pour condamner les mouvements sociaux, mais ce n’est pas la façon dont nous le comprenons. Nous nous opposons à l’utilisation de la violence et de la terreur contre des civils dans le but de créer la peur dans la population et imposer l’autorité. Ce terrorisme va de pair avec le renforcement des politiques sécuritaires et autoritaires de l’État.

Dans de nombreux pays, un état d’urgence a été déclaré, renforçant les pouvoirs de la police et de l’armée, et qui sert, la plupart du temps, pour réprimer l’opposition sociale. Des murs sont érigés pour empêcher la circulation des personnes ; des camps de détention sont construits ; les gouvernements, les capitalistes et les contrebandiers profitent de l’occasion pour s’enrichir au détriment des migrant.es.

Le terrorisme des groupes religieux et / ou nationalistes et le terrorisme d’État se nourrissent l’un l’autre. Par exemple, les ventes d’armes par les puissances régionales et mondiales ont grimpé en flèche depuis leur implication dans des guerres étrangères. Ces politiques interventionnistes aident à maintenir le terrorisme des groupes religieux et / ou nationalistes.

Pendant ce temps, le capitalisme poursuit son travail dévastateur et les personnes touchées sont toujours les mêmes : le peuple.

Nous vivons dans une ère de menace mondiale du terrorisme, de guerre généralisée et de politiques réactionnaires dans lesquelles la « race », la religion et le terrorisme sont amalgamés. Nous nous battons donc pour empêcher le racisme de se propager. Nous soutenons les migrant.e.s qui recherchent la liberté de se déplacer et de s’installer. Nous sommes solidaires avec les personnes discriminées en fonction de leur appartenance ethnique et de leurs croyances.

Cela dit, nous sommes du côté de toutes celles et de tous ceux qui, dans le monde, cherchent à se défaire de l’influence de la religion dans leur vie, leurs actions et pensées.

Notre lutte pour la liberté est dirigée contre l’État, le capitalisme et la religion.

IAF-IFA, le 6 Août 2016

 

Contre le nucléaire et tout ce qu’il engendre.

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_23

06-08-2016

Contre le nucléaire et tout ce qu’il engendre.

 

Contre l’impérialisme des États et contre la guerre.

 

 

Les fédérations anarchistes membres de l’Internationale des Fédérations anarchistes (IFA) et les organisations anarchistes présentes lors du 10 e congrès de l’IFA, à Francfort (Allemagne), du 4 au 7 août 2016, salue l’initiative du meeting anarchiste à Hiroshima (Japon).

 

 

Cet événement marque l’anniversaire de l’attaque à la bombe atomique à Hiroshima le 6 août, 1945, et à Nagasaki le 9 août. Il nous aide à nous souvenir de la double menace qui pèse sur les populations : la guerre et de l’énergie nucléaire.

 

 

L’énergie nucléaire est dangereuse. Elle contamine les ressources naturelles, et est la cause de toutes sortes de conflits. La population du Japon est particulièrement bien informée de ces risques potentiels, en raison de la récente catastrophe nucléaire de Fukushima.

 

 

L’énergie nucléaire est une partie intégrante de l’industrie de la guerre.

 

En ces temps de menaces terroristes mondiales et de guerre permanente, il est important de réaffirmer notre opposition face au complexe militaro-industriel.Les politiques meurtrières et impérialistes des États se font au détriment des populations qui sont les premières victimes de la guerre. Elles souffrent directement dans ces conflits, et sont souvent contraintes de migrer.

 

 

Les pays impérialistes profitent de ces conflits en vendant des armes et en important la guerre dans différentes parties du monde, tels que les interventions militaires en Afrique, au Moyen-Orient et ailleurs, pour le contrôle des ressources naturelles. Cette situation ne peut être tolérée.

 

 

C’est à nous d’initier, poursuivre et intensifier les actions contre le militarisme et ses industries connexes, mais aussi contre l’énergie nucléaire ce que cela entraîne. Dans un esprit de solidarité internationale, nous envoyons nos salutations anarchistes et révolutionnaire à nos ami.e.s et camarades qui se sont réunis à Hiroshima. Nous nous réjouissons de travailler ensemble pour lutter pour une société d’entraide et de solidarité, sans guerre.

 

 

Internationale des Fédérations anarchistes. 6 août 2016

 

Message du groupe libertaire "Organizaçao Popular" de Rio de Janeiro

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_19

28-05-2016

Sur le combat contre la réforme du droit du travail en France

 

Nos camarades de « Organização Popular » de Rio de Janeiro nous font part de leur extrême préoccupation concernant le combat qui se déroule en ce moment en France contre le démantèlement du droit du travail entrepris par le gouvernement socialiste de François Hollande et Emmanuel Vals, avec le soutien de l’organisation patronale, le Medef.

Ce combat, nous disent-ils, « est très important pour nous. La réforme du droit du travail est une attaque mondiale, qui est en train de se passer ici aussi et qui bientôt va arriver d’une manière beaucoup plus forte.
« Si les travailleurs français gagnent, même si la victoire n’est pas complète, nous aurons plus de chances ici. Par contre, si les travailleurs français perdent, nous aurons plus de difficultés.
« Le secteur de l’énergie est spécialement stratégique et nous sommes en train de subir une très grande attaque qui vise l’approfondissement très accéléré de la privatisation de Petrobras.
« Cet approfondissement très rapide de la privatisation est en marche. Et nous sommes en train de lutter contre cela, mais il faudra augmenter la lutte.
« Et l’exemple français est important pour nous.
»

La Fédération anarchiste tient à faire savoir que le combat que nous menons tous contre le démantèlement de nos acquis sociaux, contre la destruction du droit du travail, mené également par les travailleurs en Belgique, est un combat qui est suivi avec inquiétude par les travailleurs du monde et qu’une victoire contre l’État et contre le Capital sera une victoire pour les travailleurs de tous les pays.

POUR LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE DES TRAVAILLEURS !
Fédération anarchiste
25 mai 2016

Communiqué IFA. Refugees welcome

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_18

25-04-2016

 

Refugees welcome.

 

Déclaration de la réunion de l’Internationale des Fédérations Anarchistes, Ljubljana, 24/4/2016

 


Les fédérations de l’Internationale des Fédérations anarchistes (IFA) réunies à Ljubljana réaffirment leur solidarité avec les réfugié.e.s et les migrant.e.s. Beaucoup de nos fédérations (en particulier en Europe, le long de la Méditerranée et dans les régions des Balkans) sont impliquées dans une solidarité concrète avec les réfugié.e.s en accueillant les gens, en les aidant pour les soins, les processus juridiques, le développement de l’auto-organisation et l’organisation de manifestations.

 


Nous nous battons contre des militant.e.s d’extrême-droite qui profitent de la situation pour développer leurs programmes xénophobes. Nous nous opposons à des États-nations, qui encouragent le nationalisme, la construction de murs et de frontières, les mêmes États qui soutiennent le capitalisme mondial et la libre circulation des fonds ou des accords commerciaux qui exploitent les gens à l’intérieur des frontières nationales.

 


Face à cette situation, nous voyons aussi de bons exemples de solidarité de la part des populations et nous soutenons ces initiatives. De plus, nous continuons à lutter contre les frontières et pour la liberté de mouvement en général. Les gens doivent être en mesure de se déplacer et de vivre où ils veulent.

 


En ce moment, les médias se concentrent sur les réfugié.e.s de guerre (Syrie), mais nous savons que les migrations continueront pour de nombreuses raisons. Les gens se sont toujours déplacés afin de changer leur vie, que ce soit pour échapper à de mauvaises situations ou pour essayer d’améliorer leurs conditions de vie. Nous nous efforçons de vivre ensemble et de partager les ressources de la planète face à des États, des idéologies et des religions qui créent la division et la confrontation.

 


Commission des relations de l’Internationale des Fédérations Anarchistes réunion (CRIFA) à Ljubljana, Slovénie, 23/24 Avril 2016.

 

Contre le militarisme, le nationalisme, les guerres et le terrorisme religieux.

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_17

29-11-2015

L’IFA (Internationale des Fédérations anarchistes) réunie à Milan, les 28/29 novembre 2015 , réaffirme son opposition à toutes les armées et à toutes les guerres. Ce sont les États, qui vendent les armes, qui sont responsables du massacre des populations lors des conflits. Les interventions militaires, qu’elles soient directes ou indirectes, sont l’une des principales causes de déstabilisation des régions à travers le monde (par exemple, la Libye, la Syrie, l’Irak, la Somalie, etc.). Ces interventions favorisent les groupes armés, les structures mafieuses et les trafics divers.


Les populations civiles, qui souffrent dans ces conflits, sont contraintes de fuir, de se réfugier dans des camps de fortune ou de tenter leur chance lors de traversées dangereuses et souvent mortelles vers l’Europe.


Nous exprimons notre solidarité avec les migrants et les migrantes qui tentent de franchir la forteresse Europe pour fuir la guerre, des situations économiques insupportables et des conditions de vie inhumaines. Les nationalismes et la normalisation du militarisme sont en hausse face à la combinaison de migrations de masse, d’attaques terroristes et de la guerre. Nous nous opposons fermement à ce processus et nous luttons pour un monde sans frontières et sans États.


Les États utilisent la guerre sur leur propre territoire en désignant un « ennemi intérieur » qui doit alors être réprimé, et ils mettent en œuvre l’état d’urgence et des lois d’exception. En fait, cela sert surtout à attaquer les mouvements sociaux et les libertés des peuples. Cette situation est également utilisée pour renforcer les mesures d’austérité.


Nous luttons contre la violence religieuse et étatique. Nous ne acceptons pas les appels à « l’unité nationale » au nom de la guerre contre le terrorisme. Nous savons qui sont nos ennemis : le nationalisme, le fondamentalisme religieux, l’oppression capitaliste, le militarisme, le racisme et l’État.


Dans cette situation, nous offrons notre soutien à toutes les victimes de la violence des États et de la religion dans le monde entier. Nous appelons les populations à résister à la propagande xénophobe et à construire de nouvelles formes de solidarité contre les guerres dans lesquelles les États veulent nous jeter.

 

CRIFA, Milan, 28-29 novembre 2015

 

L’Etat théocratique iranien de nouveau fréquentable ?

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_16

08-11-2015

 

Le Président de la république islamique d’Iran sera en France le 16 novembre 2015. Sa visite se fera après le compromis sur le dossier nucléaire avec les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne.

L’Etat théocratique iranien est redevenu fréquentable parce qu’il a reculé sur le dossier nucléaire ou bien parce qu’il a soudainement changé de nature ?

Depuis sa fondation en 1979, le bilan de l’État islamique iranien est néfaste.

Pour la période récente, au mois de "mehr" (23 septembre au 22 octobre), au moins 32 personnes ont été exécutées dans huit villes, dont trois pendaisons publiques. La plus barbare fut celle de Fatima Salebhi, accusée du meurtre de son mari alors qu’elle n’avait que 17 ans.

Ce mois de mehr, début de l’année scolaire, on a refusé de scolariser plus de 400 000 enfants à cause de leur origine afghane. Plus de 2 millions d’Afghans vivent et travaillent en Iran alors que l’État islamique les prive des droits les plus élémentaires et les expulsent. Le rêve de partis fascistes comme le Front national est devenu réalité en Iran sous le règne des mollahs. 

Les femmes, réprimées par la misogynie propre à tout État théocratique, ont payé un lourd tribut pour leur liberté la plus élémentaire. On a refusé un passeport à une athlète qui voulait sortir du pays participer à un événement sportif international. Une chanteuse a été arrêtée probablement parce que les femmes n’ont pas le droit de chanter en islam. Un député de l’Assemblée islamique (le parlement iranien) a demandé le durcissement des conditions de voyage à l’étranger pour les femmes qui doivent avoir l’autorisation du père, du mari ou à défaut d’un autre membre masculin de la famille. Le "ministère de la culture et de la guidance islamique" qui s’occupe principalement de la censure de toute œuvre littéraire, artistique etc. a donné un sévère avertissement à deux actrices qui ont osé mettre en ligne leurs photos sans voile islamique. L’État islamique iranien ne reconnaît pas toutes les religions, les baha’ïs sont particulièrement visés. Trois d’entre eux ont été condamnés pour leur appartenance religieuse à Gorgan, deux autres embastillés à Yazd, les terres d’un paysan baha’ï confisquées à Semnan.   

L’interdiction des syndicats indépendants empêche les travailleurs de s’organiser pour se défendre face à un patronat qui fait ce qu’il veut. Les lieux de travail sont un véritable cimetière pour les ouvriers, onze y ont péri ce mois. Shahrokh Zamani, 51 ans, ouvrier peintre en bâtiment condamné pour ses activités syndicales est mort en prison le 13/09/2015.

L’Etat islamique met la pression sur les enseignant(es) qui ont repris ces derniers mois le chemin de la lutte. Ramin Zandnia, membre du Centre syndical des enseignants, non reconnu par le gouvernement, a été arrêté par la police politique avec d’autres membres de sa famille.

La venue de Rouhani en France se fera alors que le Medef a organisé le voyage de 130 patrons français en Iran fin septembre 2015. Au retour, ils étaient aux anges, un marché de 78 millions d’habitants les attendait là-bas ! Comme ils ont trouvé une porte ouverte en Iran, ils ont sûrement demandé à leur receveur d’ordre, le président français, de faire le nécessaire. En régime capitaliste, on peut ignorer les droits les plus élémentaires des femmes et des hommes, mais on ne peut envoyer aux oubliettes un marché aussi grand que celui d’Iran. Voilà pourquoi le président d’un État démocratique recevra le président d’un État théocratique, élu dans une mascarade électorale. Les États, qu’ils soient démocratiques ou totalitaires, existent pour que les patrons (les 1%) puissent plus facilement exploiter les autres (les 99%).

Les femmes et hommes épris(es) de liberté et d’égalité ne peuvent donc compter que sur elles-mêmes et eux-mêmes pour mener le combat sur le long chemin de l’émancipation. Les anarchistes et libertaires seront toujours à leur côté, qu’elles et qu’ils soient ici en France, là-bas en Iran ou partout dans le monde.
 
Relations Internationales de la Fédération anarchiste
Paris – le 08/11/2015

Contre la terreur de l’État et la religion. Liberté pour les peuples.

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_7

05-10-2014

Dans le Rojava, à l’ouest du Kurdistan, en territoire syrien, l’État islamique (Isis) a attaqué la ville de Kobane, à proximité des frontières de la Turquie, et la population est aujourd’hui confrontée à la brutalité de cette force autoritaire / obscurantiste.

 

Le Kurdistan, ainsi que d’autres régions, est touché par la violence de l’État islamique (ISIS). La résistance du peuple est admirable. Ce sont les véritables forces de progrès. Il est, en effet, rien à attendre des jeux militaires des États-Unis, de l’Union européenne et des puissances régionales. Les différents États concernés utilisent la région comme un champ de bataille pour leur propre stratégie et de vendre leurs armes.

 

Le rôle du gouvernement religieux de la Turquie est crucial dans la région. Il empêche, par la violence, le flux des familles de réfugiés, alors qu’il laisse passer les combattants islamistes en Syrie. Il est donc clair que le gouvernement turc est en guerre contre le peuple kurde.

 

Dans les régions kurdes, en dépit de la guerre, a été proclamée une révolution « démocratique » avec une forme de « confédéralisme démocratique ». Tout cela nous encourage à poursuivre notre travail et notre soutien au peuple du Kurdistan, et d’ailleurs, en lutte contre la barbarie religieuse et contre l’oppression étatique. De cette position, nous sommes contre toute intervention militaire de puissances régionales ou mondiales. Nous savons que toute intervention étatique agira contre les transformations sociales en cours.

 

Les femmes sont fortement investies dans tous les aspects de la société et dans les groupes de résistance. C’est une révolution des femmes contre le machisme et la société féodale et c’est probablement l’un des aspects les plus importants de ces événements.

 

DAF (Action Révolutionnaire anarchiste), organisation anarchiste en Turquie fournissent une assistance aux réfugiés et à celles et ceux qui combattent l’avancée de l’État islamique. Nous appelons toutes les organisations anarchistes à organiser des manifestations de soutien devant les ambassades, dans la rue, dans tous les endroits possibles ; à diffuser l’information et à construire un soutien direct avec les organisations anarchistes en Turquie, au Kurdistan et ailleurs, qui se battent contre la barbarie religieuse et l’oppression étatique.

 

Pour l’émancipation des peuples.
Solidarité internationale.

 

CRIFA - Internationale des Fédérations Anarchistes. Rome 4-5 Octobre 2014

 

Afin de soutenir les populations au Kurdistan et les réfugiés, l’Internationale des Fédérations Anarchistes s’associe à l’initiative de DAF, groupe anarchiste en Turquie, et lance une nouvelle souscription.

 

Envoyez vos dons à SEL (mention DAF) :

Société d’Entraide libertaire (SEL) c / o CESL

BP 121

25014 Besançon cedex

 

IBAN : FR76 1027 8085 9000 0205 7210 175
BIC : CMCIFA2A
RIB : 10278 08590 00020572101 75

Liberté pour Mario Gonzales et tous les anarchistes emprisonnés au Mexique et ailleurs

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_6

04-10-2014

Jorge Mario González García a été arrêté de façon arbitraire au mois d’octobre 2013 ; au moment où il a été arrêté, il ne commettait aucun délit, et n’avait aucun mandat d’arrêt à son encontre. Il a été arrêté alors qu’il voyageait dans un bus et le délit d’atteinte à la paix publique qui lui a été attribué n’a pas été prouvé une seule fois.

 

Mario a été torturé et privé de liberté au travers d’un montage judiciaire qui cache une volonté de persécution contre un militant social.

 

Mario González est incarcéré depuis le 2 octobre 2013, il a été condamné à plus de 5 ans de prison ferme. En décembre dernier, Mario a mis fin à une grève de la faim qui a duré presque 60 jours. Les conséquences sur son état de santé sont significatives.

 

Sa compagne, Nuria Roxana Ramírez, est aussi visée. Elle est harcelée par le Gouvernement de la Ville de Mexico et criminalisée par les médias de désinformation capitalistes, qui diffusent des mensonges en permanence. C’est là, la stratégie habituelle du Gouvernement de la Ville de Mexico, comme il l’a déjà montré avec Mario, Luna Flores et d’autres activistes considérés comme dangereux par les autorités.

 

Nous affirmons également que le fait d’exprimer son désaccord, de protester ou de manifester est un droit, et que personne ne peut être poursuivi, emprisonné ou harcelé pour ces faits ni pour afficher une quelconque position politique.

 

Liberté immédiate pour Mario González !
Halte à la répression et au harcèlement contre Nuria Ramírez !
Halte à la persécution et diffamation des militant-e-s sociaux !

 

CRIFA - Internationale des Fédérations Anarchistes. Rome 4-5 Octobre 2014

La guerre est la santé de l’État

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_14

30-03-2014

Dans le monde d’aujourd’hui, comme par le passé, la guerre est une nécessité pour les États afin d’établir leur domination sur les autres parties de la planète, d’unir leurs propres populations derrière eux contre un ennemi extérieur et afin d’augmenter les bénéfices de leurs propres industries d’armement qui sont une part croissante de leurs propres économies. De plus en plus, les grandes entreprises et les institutions financières comme le FMI et la Banque mondiale, en collaboration avec les États comme les États-Unis, la France, la Chine, la Russie, etc., imposent leur domination économique par la force militaire.

 
En outre, le développement de l’industrie de l’énergie nucléaire conduit à une société nucléaire de contrôle et de centralisation avec des menaces imminentes pour la vie humaine et l’environnement. Les nouvelles technologies (drones, etc.) sont utilisées pour tuer de plus en plus de personnes et pour la surveillance accrue de l’État, y compris le contrôle des frontières de la forteresse Europe contre les immigrants en provenance d’Afrique.


La recherche de minéraux pour les industries nationales alimente la lutte des différents blocs afin d’établir un contrôle sur des sources importantes d’uranium, le pétrole et d’autres minéraux. La guerre est intimement liée à la destruction de l’environnement comme la défoliation de la jungle pendant la guerre du Vietnam et l’énorme dégradation de l’environnement avec le bombardement de raffineries de pétrole au cours des guerres du Golfe.


La guerre implique le déplacement de populations entières, la migration forcée et la mise en place d’immenses camps de réfugiés. Elle déclenche la famine avec la destruction des cultures et des récoltes. Les viols de masse sont facilement utilisés comme une arme de terreur et comme un symptôme d’une masculinité déformée, élevée par le militarisme.


L’agitation de menaces extérieures fabriquées – comme celle de l’intégrisme islamique et, une fois de plus, celle de l’« Ours russe » ou de l’agression impérialiste occidental –, ajoutées à la menace de troubles internes, souvent provoqué par l’État lui-même, est utilisé pour créer un ennemi intérieur, l’ennemi parmi nous, que ce soit des bandes de jeunes ou des groupes politiques. La militarisation croissante de la société est ainsi justifiée, avec le développement de la présence des troupes dans les rues et dans les transports, et une force de police de plus en plus militarisée.


Les blocs concurrents – États-Unis, Russie, Chine, Union européenne, etc. – cherchent à asseoir leurs propres sphères d’influence à l’échelle mondiale, conduisant à une tension croissante comme on peut le voir avec la situation ukrainienne.


Nous nous opposons à la dérive vers la militarisation de la société et l’entraînement à la guerre.

 

Les différends sur les frontières sont utilisés comme un moyen par les États-nations afin de déclencher des conflits. La solution n’est pas à rechercher dans de micro-nationalismes (Écosse, Catalogne, etc.) avec le développement de nouveaux petits États avec leurs propres forces armées, mais par une libre fédération des peuples, avec la destruction de l’industrie de guerre, la dissolution des armées, la disparition des frontières et le renversement du capitalisme lui-même. 

 

Sur le plan pratique, nous nous opposons à leur entraînement vers la guerre et à la militarisation de la société par des campagnes contre le recrutement militaire, pour le soutien à tous les déserteurs et à tous les opposants à la guerre, pour la désobéissance civile de masse, des blocages et des grèves contre la livraison d’armes et contre les armées.


Pas de frontières. Pas de guerres.

 

Partage de toutes les ressources par les populations de l’ensemble de la planète.

 

GUERRE A LA GUERRE !

 

CRIFA, Madrid 29-30 mars 2014.

 

L’Europe à l’heure des élections

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_15

29-03-2014

Les élections européennes se déroulent dans un contexte d’austérité croissante. Chaque jour nous subissons les effets de la crise provoquée par les transformations du capitalisme global.


Les gouvernements, les États et les structures supranationales, telles que la Communauté européenne, contestent les droits et attaquent les conditions de vie qui ont été acquises par des années de luttes, de façon à promouvoir le capitalisme et à s’assurer que les grandes entreprises et les banques ne paient pas le prix de la situation qu’elles ont elle-même créée. Parmi les problèmes auxquels nous sommes confrontés, il y a :

• Le chômage, lié en particulier aux privatisations et aux délocalisations.

• La privatisation des principaux services publics, avec pour conséquence une offre garantie seulement à ceux qui en ont les moyens et une faible qualité de services.

• L’atomisation sociale, dans laquelle tout le monde est forcé d’être responsable, créant la compétition entre individus et la lutte quotidienne pour l’existence.

• Les emplois et autres aspects de la vie qui deviennent de plus en plus précaires ; les droits sont niés quotidiennement.

• La conséquence de ce modèle social est le retour de la famille patriarcale, qui impose aux femmes un rôle subordonné dans la société.

• L’immigration est utilisée comme un réservoir de travailleurs à exploiter et asservir au bénéfice des patrons.

• Des méthodes impitoyables de production qui provoquent de la dévastation à la fois dans nos vies et dans l’environnement.

• Une société fondée sur la dette, dans laquelle les conditions de notre existence sont la propriété des banques.

• La bureaucratisation de la société qui assure la continuité des institutions politiques et des intérêts économiques des riches aux dépens de la classe ouvrière.

C’est dans ce contexte qu’on nous demande de participer à la mascarade qui se désigne elle-même sous le nom de démocratie.

Les seuls choix qui nous sont présentés sont ceux qui vont continuer les politiques qui profitent aux grandes entreprises, aux institutions financières et aux politiciens.

L’un des principaux débats porte sur le rôle de l’Union européenne elle-même.

Certains se tournent vers elle comme un moyen pour résoudre la crise et maintenir l’unité entre les peuples. D’autres soutiennent que nous devons nous retirer dans nos propres frontières afin de reprendre le contrôle de nos propres économies et de nos institutions politiques. Mais ces solutions ne feront rien de plus que renforcer le pouvoir de ceux qui nous oppriment.

 

L’Union européenne
L’Union européenne a signifié la mise en place d’une couche de pouvoir supplémentaire au-dessus des populations. Son principal objectif est de servir les besoins des entreprises et des institutions financières ; elle est donc un obstacle à l’émancipation de la classe ouvrière. La majorité des lois auxquelles les gens sont maintenant soumis est issue du Parlement européen plutôt que des États. L’Union européenne n’a pas besoin de respecter les conditions locales et impose à la place sa propre vision de l’Europe sur la base des besoins du capital. La grande majorité des règlements a visé à renforcer le pouvoir du capital sur le peuple. Très peu de politiques ont été destinées à améliorer les conditions sociales des populations européennes.


Nous avons vu la manière dont l’Union européenne a présidé à l’attaque contre le peuple grec et au raid des capitaux occidentaux sur les actifs de l’Europe de l’Est. Toute tentative faite par les gens pour résister à l’envahissement de ce super-État a été fermement combattue par les États membres.

Par exemple, l’État peut refuser de permettre aux gens de voter pour savoir s’ils veulent ou non rester dans l’Union européenne ou, s’il leur permet de voter, le résultat est que le pays reste dans l’Union européenne. Ce fut le cas en Irlande, en France et aux Pays-Bas. En outre, l’Union européenne a créé la forteresse Europe, fermant ses frontières au reste du monde tout en essayant d’être l’un des nombreux policiers autoproclamés du monde.

 

Retrait de l’Union européenne ?

Compte tenu de la façon dont les problèmes sont créés pour nous par l’Union européenne, on pourrait penser que la réponse est de se retirer de cette Union. Cependant, l’idée que la classe ouvrière serait mieux en dehors de l’Union européenne, dirigée par son propre État, est une dangereuse illusion.


Elle est particulièrement dangereuse en raison du fait qu’il s’agit là de la position des partis d’extrême droite qui ne sont pas particulièrement intéressés à résister au pouvoir de l’État. Au lieu de cela, leur objectif est d’installer un régime encore plus autoritaire avec encore plus de répression.


Tout d’abord, le capitalisme est mondial. Le pouvoir des entreprises et des banques internationales, la principale cause des problèmes auxquels nous sommes confrontés, ne va pas disparaître si un pays se retire de l’Union européenne. Les processus mondiaux qui sont à l’oeuvre, le mouvement de la production et de l’argent à travers les frontières, motivé par la recherche de profits, continuera. Les institutions internationales telles que le FMI et la Banque mondiale auront toujours le pouvoir d’imposer l’austérité et des politiques qui sont contre les intérêts des populations locales. Les besoins humains prendront la deuxième place ; il importe peu que le pays soit à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Union européenne.


Puis, le retrait derrière les frontières nationales, une tendance conduite par l’idéologie xénophobe de l’extrême droite, aurait de graves conséquences pour l’esprit de coopération et de solidarité entre les travailleurs d’Europe. Les gens ordinaires ont une tradition de soutien mutuel, indépendamment de l’origine nationale. Cette tradition serait compromise si les gens mettent ce qui semble être leur intérêt personnel au dessus de l’entraide. Cela ne conduirait peut-être pas à une guerre réelle, mais cela a déjà produit une mentalité de compétition et de conflit qui ne fera que miner davantage l’efficacité qui vient d’une classe ouvrière européenne unie. Une classe ouvrière divisée profite en premier lieu à ceux qui ont causé les problèmes auxquels nous sommes confrontés, tels que l’austérité et les mesures répressives.


Beaucoup de ceux qui soutiennent le retrait de l’Union européenne semblent penser que nous pouvons revenir à une sorte d’âge d’or de la prospérité. C’est là une autre illusion ; cet âge d’or n’a jamais existé. Ils oublient que leur État n’a jamais été leur ami ; il a toujours été l’instrument permettant d’imposer les intérêts d’une petite minorité sur la majorité. Tous les États fonctionnent en dépossédant le peuple du pouvoir.


Il importe peu que l’État se trouve à quelques kilomètres ou à des milliers de kilomètres de distance ; il sera toujours hors de notre contrôle, agissant pour ses propres intérêts.

 

L’alternative anarchiste

Les anarchistes rejettent les deux options qui se présentent : soutenir l’Union européenne en votant aux élections européennes ou faire campagne pour le retrait. Ceci à cause de notre critique de base de ce que l’État représente.


L’Union européenne, comme tous les États petits ou grands, est fondée sur l’abandon du pouvoir à une minorité qui utilise ce pouvoir dans l’intérêt de l’élite patronale et financière. En outre, l’internationalisme que représente l’Union européenne est l’unité de cette élite contre la classe ouvrière européenne.


Nous proposons à la fois une méthode alternative d’organisation de la société et un internationalisme alternatif qui s’étend à toute la planète.

Les anarchistes s’opposent à l’approche hiérarchique adoptée par l’État et les partis de gauche. Nous devons promouvoir des formes et des méthodes d’organisation non hiérarchiques. L’organisation future de la société que nous envisageons partira du bas vers le haut avec des groupes qui se fédéreront entre eux et se coordonneront sur le plan international, indépendamment de toute structure étatique actuelle, qu’elle soit nationale ou au niveau européen. Cela comprendra tous les domaines de la vie économique et sociale tels que la production, la distribution et la consommation de biens et la prestation de services tels que la santé et l’éducation. Nous devons prendre le contrôle de notre propre éducation afin qu’elle aide à nous émanciper des idéologies autoritaires telles que la religion, le nationalisme et le culte du chef.

Afin d’atteindre cet objectif de complète transformation politique, économique, sociale et culturelle, nous devons construire et renforcer les réseaux internationaux et de coordination que nous avons déjà. Nous devons prendre des mesures concrètes là où nous vivons et travaillons, mais en contribuant à une stratégie globale. L’élaboration d’une telle stratégie destinée à combattre avec succès les forces mondiales de l’oppression et de l’exploitation n’est pas une tâche facile.


Cependant, c’est une nécessité et il y a un certain nombre de mesures que nous pouvons prendre. Ces mesures peuvent être prises par tous ceux qui veulent créer une nouvelle société, quel que soit le pays où ils vivent. Nous sommes tous confrontés à des attaques similaires, aussi pouvons-nous avoir une stratégie commune qui puisse être adaptée aux conditions locales.


• Nous devons nous battre contre les frontières filtrant les hommes mais laissant passer les capitaux. Notre proposition vise à abolir toutes les frontières à l’intérieur des pays et entre les pays qui limitent la libre circulation des personnes.

• Combat uni contre les banques par un refus universel de payer des dettes.

• Désobéissance civile contre toutes les lois répressives qui suppriment nos droits.

• Renforcer et étendre les luttes actuelles contre la précarité croissante des conditions de vie et de travail.

• Résister à toutes les tentatives de nous diviser selon la race, le sexe ou l’âge.

• Coordonner les luttes contre les employeurs communs à travers les frontières.

• Résister à la privatisation des services publics.

• Promouvoir d’autres réseaux de production et de distribution.

• Étendre la solidarité internationale pour ceux qui sont criminalisés en raison des luttes sociales.

La lutte contre l’austérité et les solutions proposées par les politiciens, à la fois pro et anti-Union européenne, ne fonctionneront pas et ne feront qu’empirer les choses. Ils veulent que nous validions leurs actions en mettant un X sur un morceau de papier, leur donnant ainsi le pouvoir d’agir en notre nom. Cependant, nous savons qu’ils ne nous représentent pas et qu’ils continueront de soutenir les riches et les puissantes institutions économiques du capitalisme qui font de nos vies une misère.

La seule façon que nous ayons de résister aux attaques et de commencer à prendre le contrôle de nos vies et de notre société, est de construire des mouvements et réseaux défiant les frontières, que nous contrôlons indépendamment des politiciens et des institutions de l’État.

 

Internationale des fédérations anarchistes (IFA)
CRIFA, Madrid, 29 mars 2014

La police entrave l’action et la réflexion des anarchistes à Cuba.

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_9

02-12-2013

À Cuba, la répression des opposants politiques se fait de façon plus ou moins insidieuse. Nos compagnons anarchistes sont convoqués, arrêtés ou licenciés en raison de leur appartenance politique. Dernier exemple en date, les membres du réseau de l’Observatoire critique ont été menacés de représailles s’ils continuaient à débattre publiquement de l’avant-projet de Code du travail.

 

Dimanche 29 septembre, environ 13 personnes ont débattu du document dans le parc populaire El Curita. Bien que le Parti communiste et la Centrale des travailleurs de Cuba aient appelé à ce débat, ce genre de choses ne peut avoir lieu que dans les centres de travail, sous l’égide des institutions et de leurs fidèles sections syndicales, et le comble c’est que la police semble disposer des structures de pouvoir pour faire respecter leurs désirs. Cette rencontre dans le parc serait un crime.

 

Notre compagnon Isbel Díaz Torres s’est fait mette en garde. Les policiers lui ont dit qu’ils ne permettraient plus aucune activité « contre-révolutionnaire », ce à quoi il a répondu qu’il se sentait plus révolutionnaire et plus à gauche qu’eux. Il est clair que nous parlons de deux concepts différents de révolution : celui de la police est relié à une conservation du statu quo, et le nôtre est formulé avec le désir de libérer et socialiser la capacité d’autogestion populaire. Un autre compagnon, Jimmy Roque, été licencié dernièrement.

 

Ces méthodes d’intimidations et de répression doivent être dénoncées. Nous aiderons du mieux que nous puissions nos camarades cubains à faire face aux sanctions policières dont ils sont victimes et les aideront à poursuivre leur "révolution dans la révolution’"

 

Internationale des Fédérations anarchistes – 1 décembre 2013.

Non à la coopération policière ! Vive la solidarité internationale !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_8

01-12-2013

Fin novembre 2013, la police française, les CRS (Compagnie Républicaine de Sécurité), est allée entraîner les policiers du « Bataillon de choc » (Batalhão de Choque – BPCHq) de la police militaire de Rio de Janeiro suite aux manifestations qui ont eu lieu au Brésil, ces derniers mois.

 

Le but de l’échange entre les deux forces de police était d’échanger des informations sur la façon d’agir dans les émeutes, actes de vandalisme, de contrôler des groupes violents, et d’autres déprédations enregistrées en vue des événements lors de la Coupe du Monde de Foot et des Jeux Olympiques de 2016.

 

La police française est, paraît-il, spécialisée dans la gestion des mouvements de protestation et dans le contrôle des foules. Le gouvernement français a déjà prouvé par le passé sa célérité à apporter une aide répressive et militaire :

  • Lors de « l’opération Condor », qui a consisté à une contre-révolution préventive de la part des dictatures d’Amérique du Sud, dans les années 1970, conduisant à la mort et à la disparition des milliers d’opposants politiques. La police française a apporté son « savoir faire » (torture, techniques de contre-guérilla, quadrillage des quartiers) hérité de la guerre d’Algérie. Cela s’est traduit, notamment, par les actions des « escadrons de la mort ».
  • Plus récemment, le gouvernement français proposait ses services pour intervenir en Tunisie, au début de la révolution, pour aider le régime en place à réprimer les mouvements de contestation. La France a, par ailleurs, envoyé du matériel policier à Ben Ali.
  • En 2010, la police française est intervenue en Égypte auprès d’officiers des services d’ordre public et de la sécurité d’État, pour leur enseigner « la gestion des foules et des grands événements ».
  • Sans parler des interventions armées en Afrique et ailleurs...

 

Les États policiers mettront tout en place pour étouffer et réprimer les mouvements de contestations au Brésil, au Mexique, au Maghreb et ailleurs. Au Brésil, les sommes engagées dans les projets pharaoniques de Coupe du monde se heurtent à la réalité d’une population qui lutte pour ces droits, pour une plus grande égalité et justice sociale.

 

Notre réponse doit être la construction de solidarité concrète face à la répression policière, face à la misère et à l’exploitation.

 

Nous condamnons avec la plus grande fermeté ces politiques répressives et invitons l’ensemble des organisations libertaires à se joindre à ces mouvements afin de leur apporter aide et soutien logistique et technique, de diffuser leurs actions et de mettre en place des réseaux de solidarité face à la répression policière.

 

Internationale des Fédérations Anarchistes, décembre 2013.

 

Solidarité avec les soulèvements populaires

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_10

24-03-2013

Les fédérations de l’IFA (Internationale des Fédérations anarchistes) regardent avec intérêt ce qui se passe en Slovénie et expriment leur solidarité avec le peuple qui s’est soulevé dans une révolte décentralisée et massive contre les élites politiques et le néo-libéralisme. La FAO slovène (Fédération pour l’anarchisme organisé) est membre de l’IFA et a participé activement aux soulèvements. Elle poursuit aujourd’hui le travail militant au sein des assemblées populaires et autres organisations qui en ont découlé.

 

Ce soulèvement a commencé à Maribor en décembre 2012 et s’est rapidement étendu à tous les pays. Le plus intéressant dans cette insurrection c’est qu’elle a ouvert des espaces politiques non-hiérarchiques et d’auto-organisation. C’est notamment visible dans les assemblées populaires et les actions qui en découlent.


Aujourd’hui, l’État commence une vague de répression importante contre les militants avec des procès et des amendes à payer.
En tant qu’IFA, nous condamnons fermement la répression de l’État et exigeons l’abolition immédiate de toutes les procédures judiciaires à l’encontre des manifestants.

 

La violence de la police et de la persécution légale doivent cesser immédiatement !

 

Nous assistons à des soulèvements similaires de lutte contre l’oppression en Croatie et en Bulgarie, et, là encore, nous tenons à exprimer notre pleine solidarité. Les organisations anarchistes doivent savoir qu’elles pourront compter sur notre soutien, à la mesure de nos moyens.

 

Le soulèvement de la Slovénie fait partie des luttes en Europe et au niveau mondial contre le capitalisme et les dévastations causées par la classe dirigeante.

 

CRIFA, 24 mars 2013, Trieste (Italie)

 

Campagne de solidarité avec les Anarchistes contre le mur (AATW)

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_12

05-01-2013

Les Anarchistes contre le mur (AATW - http://awalls.org/) est un groupe d’activistes israéliens impliqués dans la longue lutte en cours pour les droits des Palestiniens. Ils militent plus spécifiquement avec le but de rejoindre les communautés palestiniennes dans leur lutte pour démanteler le mur de séparation israélien.

 

Leur travail, en collaboration avec des partenaires, a été reconnu en 2008 lorsqu’ils ont remporté la médaille Carl von Ossietzky (attribuée aux citoyens ou aux initiatives faisant avancer les droits fondamentaux).

 

Ils maintiennent un niveau intense de protestation depuis maintenant 10 ans et les communautés qu’ils soutiennent ont continué à résister malgré la souffrance engendrée par la perte de 20 camarades et d’innombrables blessés. Ce courage est une source d’inspiration et les Anarchistes contre le mur refusent de suspendre leur soutien. Ces deux dernières années, AATW a été soumis à une vague croissante d’agressions contre des militants anti-occupation en Israël et en Cisjordanie, combinée à une campagne de persécution et de délégitimation.

 

Ils ont la chance d’avoir une équipe dédiée d’avocats qui travaillent sans relâche pour représenter les militants arrêtés lors de manifestations et d’actions. Entre 2009 et 2012, cela représente plus de 150 Israéliens et plus de 250 Palestiniens défendus, dont 50 mineurs. Il est crucial que l’équipe juridique continue à travailler pour le mouvement, mais le coût des procès exige une lutte de tous les instants pour financer leurs défenses.

 

Merci de les aider à assurer aux Palestiniens et aux Israéliens qui luttent pour la justice qu’ils seront défendus face au système judiciaire civil et militaire.

 

Ecrire à l’IFA (International des Fédérations Anarchistes) en envoyant vos chèques (à l’ordre de SEL, « soutien AATW » au verso) à :

 

Société d’Entraide libertaire (SEL) c / o CESL

BP 121

25014 Besançon cedex

 

IBAN : FR7610278085900002057210175
BIC : CMCIFA2A
RIB : 10278 08590 00020572101 75

 

Soutien à la lutte contre les grands projets inutiles !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_11

24-11-2012

L’Internationale des Fédérations anarchistes (IFA), lors de la CRIFA dans Hradic Krakalove (République tchèque) les 24 et 25 Novembre, a décidé de :

 

- dénoncer la stratégie politique visant à construire des grands projets d’infrastructure qui détruisent l’environnement pour les seuls avantages de grandes entreprises. Ces projets ne répondent pas aux besoins des habitants, ils se désintéressent leur vie et de leurs souhaits. Les gouvernements dépensent des milliards pour le seul profit d’une minorité, pour les grandes entreprises comme Vinci, par exemple. En fait, ces projets répondent à un choix politique de contrôle des territoires, de soutien aux potentats locaux, à des fins électoralistes, etc.

 

- soutenir toutes les luttes contre ces projets, comme le mouvement No-TAV en Italie ou contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes en France, en occupant et en résistant à l’État, à la police et aux entreprises.

 

Nos Fédérations sont impliquées dans ces luttes et appellent tous les anarchistes à rejoindre et soutenir ces mouvements.

 

CRIFA - Hradic Krakalove (République tchèque) les 24 et 25 Novembre 2012

 

Motion de solidarité avec le mouvement social au Pérou

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=3_13

12-08-2012

L’IFA (Internationale des Fédérations anarchistes) exprime sa solidarité avec le mouvement social péruvien contre les projets miniers et en particulier le projet CONGA.

 

Peu à peu le gouvernement dilapide les ressources naturelles du pays au profit de multinationales. En vendant ses terres, le Pérou non seulement prive ses habitants des profits de l’exploitation minière, mais détériore irrémédiablement l’écosystème et l’économie locale en polluant l’eau et la terre et en privant des régions essentiellement agricoles de ces mêmes éléments.

 

A Cajamarca, la lutte est légitime pour la garantie d’accès à l’eau et le droit des peuples à disposer des terres où ils vivent.

 

L’IFA s’indigne également de la répression qui sévit ayant déjà fait cinq morts à Cajamarca sous le contrôle d’un état d’urgence. Les manifestations sont sauvagement réprimées et plusieurs disparitions ont été constatées. De plus, l’IFA manifeste tout son soutien aux camarades de l’USL impliqués dans la lutte et son organisation qui subissent des pressions et des harcèlements policiers et se trouvent qualifiés de terroristes dans la presse.

 

L’IFA mettra tout en œuvre pour construire des solidarités concrètes avec ses camarades Péruviens.

CONGA no VA !

Arriba los que luchan !

 

Internationales des Fédérations anarchistes, 12 août 2012.